(Actualisé avec réaction du ministère français de l'Economie)

BRUXELLES/PARIS, 19 juillet (Reuters) - La Commission européenne a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête approfondie pour déterminer si les quatre milliards d'euros de fonds publics prévus pour la restructuration du groupe nucléaire Areva respectent bien les règles européennes sur les aides d'Etat.

"Compte tenu de l'ampleur et de l'importance de la restructuration d'Areva, la Commission se doit d'examiner attentivement si son plan de restructuration est solide et si les aides d'Etat ne faussent pas indûment la concurrence dans le marché unique", a déclaré dans un communiqué la commissaire chargée de la concurrence.

"Notre objectif est d'assurer un avenir durable pour Areva sans devoir plus recourir à de nouvelles aides d'État", a ajouté Margrethe Vestager au sujet du groupe qui est détenu directement et indirectement par l'Etat français à hauteur d'environ 87%.

Areva, qui doit se recentrer sur le cycle du combustible nucléaire une fois son activité réacteurs (Areva NP) cédée à EDF , a perdu deux milliards d'euros l'an dernier en raison de lourdes charges liées à sa restructuration et à une nouvelle provision pour l'EPR finlandais.

Le ministère français de l'Economie a pour sa part estimé qu'il s'agissait d'une étape habituelle dans ce type de procédure, en se disant "confiant" dans la solidité du dossier présenté aux autorités européennes de concurrence.

"Cette procédure s'inscrit dans un calendrier compatible avec l'objectif d'Areva et de l'Etat de réaliser l'augmentation de capital du groupe début 2017. Cet objectif reste inchangé", a fait savoir le ministère dans une déclaration transmise à Reuters. (Philip Blenkinsop avec Julien Ponthus, Leigh Thomas et Gwénaëlle Barzic à Paris, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Areva, E.D.F.