La Commission européenne a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête approfondie sur le soutien financier apporté par l'Etat français à Areva et destiné à financer en partie les projets de restructuration du spécialiste de l'énergie nucléaire.

La Commission souhaite vérifier que cette aide ne constitue pas "un avantage indu, dont ne bénéficient pas ses concurrents, au sens des règles de l'Union européenne sur les aides d'Etat".

"Compte tenu de l'ampleur et de l'importance de la restructuration d'Areva, la Commission se doit d'examiner attentivement si son plan de restructuration est solide et si les aides d'Etat ne faussent pas indûment la concurrence dans le marché unique. Notre objectif est d'assurer un avenir durable pour Areva sans devoir plus recourir à de nouvelles aides d'Etat", a déclaré la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, dans un communiqué.

La France a notifié à la Commission le plan de restructuration d'Areva en avril 2016. Ce plan comprend une injection de capitaux publics d'un montant de 4 milliards d'euros.

Bruxelles entend désormais vérifier si le plan de restructuration est bâti sur des hypothèses "suffisamment réalistes pour permettre à Areva d'opérer sans injections continues d'argent public" et "s'assurer que le groupe contribue de manière réelle et suffisante aux coûts de sa restructuration".

-Valérie Venck, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; valerie.venck@dowjones.com ed: ECH