Le projet de transfert, dévoilé en juin, doit être approuvé lors d'une assemblée générale extraordinaire convoquée le 3 novembre tandis que les porteurs d'obligations seront réunis le 19 septembre.

"La rémunération de l'apport sera déterminée sur la base d'une valeur réelle des actifs et passifs apportés d'un montant de l'ordre de 1,4 milliard d'euros, valorisant NewCo post apport à un montant de l'ordre de 2 milliards d'euros, après prise en compte de l'intégration fiscale", précise le spécialiste français du nucléaire dans un communiqué.

Dans le cadre de l'opération, deux augmentations de capital sont prévues pour un montant total de 5 milliards d'euros, réparties à hauteur de 2 milliards au niveau d'Areva SA et de 3 milliards d'euros pour NewCo.

"Des marques d'intérêt" ont été formulées par des investisseurs tiers pour participer à l'augmentation de capital de NewCo qui sera par ailleurs souscrite par l'Etat français, premier actionnaire d'Areva.

"Sous réserve de la validation de ces opérations par la Commission européenne, et de leur réalisation, l’Etat détiendrait au minimum les deux tiers du capital de NewCo, directement ou via Areva SA, aux côtés des investisseurs tiers", précise le communiqué.

Le groupe a abaissé les perspectives financières de la nouvelle entité, pénalisée selon lui par la pression sur les prix de l'enrichissement.

Son taux de marge d'excédent brut d'exploitation ramené au chiffre d'affaires est attendu entre 22% et 25% contre 25% anticipé en juin dernier.

Sa rentabilité opérationnelle est par ailleurs attendue à plus de 8% contre plus de 10% auparavant.

L'agence de notation Standard & Poor's a attribué une note provisoire B+ à la nouvelle entité, en ligne avec celle d'Areva SA.

"NewCo, bénéficiant d’une augmentation de capital de 3 milliards d’euros et concentrée sur des activités profitables, sera en mesure de déployer sa stratégie tout en supportant les échéances obligataires, avant de viser à se financer sur les marchés à moyen terme", fait valoir Areva dans son communiqué.

Parallèlement à son recentrage sur le combustible nucléaire, Areva a prévu de céder son activité réacteurs à EDF.

(Gwénaëlle Barzic, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : E.D.F., Areva
Valeurs citées dans l'article : E.D.F., Areva