Madrid (awp/afp) - Le fabricant espagnol d'éoliennes Gamesa, l'un des leaders du secteur, a publié jeudi un bénéfice net de 72 millions d'euros pour le premier trimestre, en hausse de 15% sur un an.

La consolidation de la co-entreprise créée avec Areva, Adwen, a eu un impact négatif de huit millions d'euros, annonce Gamesa, qui rapporte par ailleurs une croissance de son chiffre d'affaires de 29,7% par rapport au premier trimestre de 2015, à 1,06 milliard d'euros.

Les analystes consultés par le fournisseur d'informations financières Factset prévoyaient un bénéfice net de 64 millions d'euros.

Son carnet de commandes s'élevait à 3.167 MW à fin mars. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) du groupe, qui se classe parmi les cinq premiers fabricants d'éoliennes au monde, était de 178 millions d'euros, contre 116 millions au premier trimestre 2015.

La compagnie, ayant enregistré une forte hausse des ventes de ses aérogénérateurs par rapport au premier trimestre de 2015, de 49%, a notamment maintenu ses performances en Inde, pays qui absorbe 26% de ses ventes, à égalité avec l'Amérique latine.

Gamesa est en discussion depuis janvier avec le groupe industriel allemand Siemens en vue d'un rapprochement qui donnerait naissance au numéro un mondial de l'éolien.

Siemens s'intéresse en particulier à la forte présence de Gamesa dans des pays émergents comme l'Inde et la Chine et à ses activités dans l'éolien en mer.

Mais les négociations achopperaient selon la presse, sur la question de l'avenir d'Adwen, créée en 2015 par Gamesa et le français Areva pour regrouper leurs actifs dans l'éolien en mer.

Plusieurs solutions sont possibles: un rachat par Gamesa de la part d'Areva dans Adwen, une vente par Gamesa à Siemens ou à un autre acteur de l'éolien de sa participation dans cette co-entreprise.

L'Etat français, en tant que premier actionnaire du groupe nucléaire Areva, suit de près le dossier.

Gamesa avait dégagé en 2015 un bénéfice net de 170 millions d'euros, porté par la reprise du marché des éoliennes, qui avait souffert pendant la crise économique, l'obligeant à procéder à une lourde restructuration.

afp/rp