Dans un communiqué, il souligne que ses investissements en Asie et en France ainsi que les nouveaux développements dans les batteries, le solaire, le traitement de l'eau, les adhésifs ou encore les matériaux légers ont pleinement contribué à cette croissance, pénalisée toutefois par un effet de changes négatif (-3,9%) lié à la hausse de l'euro face au dollar.

Au total, Arkema a annoncé pour la période juillet-septembre un chiffre d'affaires de 2.019 millions d'euros (+9,8%), un Ebitda de 355 millions (+17%), soit une marge de 17,6% contre 16,5% un an plus tôt, et un résultat net courant de 158 millions (+43,6%).

Le flux de trésorerie libre du groupe a progressé de 274 millions sur le trimestre, permettant de ramener la dette nette à 1.194 millions (contre 1.471 millions au 30 juin 2017).

Le groupe vise désormais pour l'année un Ebitda situé en haut de la fourchette annoncée en août de 1.310 à 1.350 millions d’euros.

Cet objectif, déjà intégré par le consensus Thomson Reuters I/B/E/S (1.349 millions), est cependant conservateur puisqu'il implique un recul de l'ordre de 0,5% de l'Ebitda au quatrième trimestre à 242 millions, souligne Kepler dans une note, jugeant toutefois ces résultats trimestriels "très solides".

A 11h03, le titre Arkema accusait une baisse de 1,87% a 107,5 euros, soit l'un des reculs les plus prononcés du SBF 120, alors que l'indice européen de la chimie était en léger repli (-0,21%).

Depuis le début de l'année, le titre gagne toutefois plus de 15%, portant sa capitalisation boursière à 8,3 milliards, en ligne avec l'indice sectoriel (+15,6%).

La croissance du chiffre d'affaires a été tirée par les volumes (+3,3%) mais également par un effet prix important (+7,2%), le groupe étant parvenu à répercuter en grande partie à ses clients la hausse des coûts des matières premières.

POURSUITE DES ACQUISITIONS DANS LES ADHÉSIFS

Le pôle matériaux haute performance (47% du CA) affiche une progression de 14,2%, porté par une forte demande en Asie dans les domaines de l'allègement des matériaux, des nouvelles énergies (batteries, photovoltaïque) et des biens de grande consommation (sport, électronique grand public).

Celui des spécialités industrielles (30% du CA) progresse de +7,4%, grâce notamment à un effet prix (+11,5%) alors que les volumes sont en léger repli (-0,3%), impactés par les conséquences de l'ouragan Harvey aux Etats-Unis.

Le pôle "Coating Solutions" affiche une croissance de 4,8%, en dépit d'un recul de 1,3% des volumes lié également à l'ouragan, qui a conduit le groupe à évacuer pendant quelques jours son usine texane de Crosby en août dernier.

Arkema a précisé ne pas encore avoir fixé de date de redémarrage du site, qu'il doit remettre en état après les dégâts provoqués par les inondations, en particulier sur les systèmes informatiques.

Le groupe a passé une charge de 11 millions au troisième trimestre correspondant à une partir de la franchise d'assurance sur le sinistre, qui s'élève au total à 20 millions.

Arkema a souligné qu'il comptait poursuivre sa politique d'acquisitions petites et moyennes dans les adhésifs, illustrée ce mois-ci par le rachat par sa filiale Bostik des actifs de XL Brands, un des leaders dans les colles pour revêtements de sols aux Etats-Unis.

Concernant la fin de l’année, Arkema estime que l'environnement macro-économique mondial devrait rester volatil, "avec des dynamiques contrastées selon les marchés finaux et les régions, des prix des matières premières plus élevés que l'an passé et un renforcement de l'euro par rapport au dollar US".

(Avec Gilles Guillaume, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Jean-Michel Belot