Zurich (awp) - Après avoir trébuché au premier semestre de son exercice décalé 2017/18, Aryzta a vécu un 3e trimestre (clos fin avril) difficile. Le chiffre d'affaires du boulanger industriel zurichois a chuté de 16,8% à 811,4 millions d'euros (942,9 millions de francs suisses). Alors que l'entreprise poursuit ses désinvestissements, elle lance un nouvel avertissement sur résultat et un programme visant à réduire ses coûts de 200 millions d'euros.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le groupe sis à Zurich ajoute que la marge opérationnelle au niveau du résultat d'exploitation avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) a atteint un niveau inférieur aux attentes. Dans la foulée, Aryzta, qui ne fournit cependant aucun chiffre à ce titre, révise à la baisse son attente en matière d'Ebitda pour l'ensemble de l'exercice, celui-ci devant se révéler inférieur entre 9 et 12% à la dernière prévision.

Dans un avertissement sur résultat lancé le 25 janvier, Aryzta avait indiqué s'attendre pour l'exercice 2017/18 à un Ebitda inférieur de 15% à la valeur de l'année précédente à périmètre constant. En données publiées, le repli était alors attendu à 20%. Sur le trimestre sous revue, les ventes exprimées sur une base organique se sont aussi repliées de 1,2% en glissement annuel.

Aryzta explique le tassement de ses revenus à hauteur de 6,7% du fait des effets de change et pour 8,9% en raison des désinvestissements. Evoquant ces derniers, le groupe rappelle qu'ils suivent leur cours, ceux-ci se montant actuellement à 140 millions d'euros. Au total, l'entreprise entend céder des actifs pour un total de 450 millions.

Repli aussi sur neuf mois

La vente de Cloverhill et de La Rousse Foods a été finalisée en début d'année. Aryzta a par ailleurs signé un accord pour la cession de la coentreprise Signature Foods en mars.

Après neuf mois, le chiffre d'affaires affiche une baisse annuelle de 9,8% à 2,6 milliards d'euros. Là aussi, les ventes exprimées sur une base organique ont diminué de 1,8%. Les cessions ont quant à elles pesé à hauteur de 3% sur les revenus et les effets de change pour 5%.

Le boulanger industriel a connu ces derniers mois passablement de changements au sein de sa direction, après la démission en bloc l'an dernier de trois piliers de l'ancien encadrement du groupe. Son actuel directeur général, Kevin Toland et le directeur financier (CFO) Frederic Pflanz ont pris leur fonction en septembre et janvier derniers, respectivement. Plus récemment, le responsable pour l'Europe, Dermot Murphy, a jeté l'éponge et a été remplacé par Gregory Sklikas.

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