Londres (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé mardi une alliance avec son homologue japonais Takeda pour développer un traitement potentiel contre la maladie de Parkinson.

Ce traitement, qui doit connaître un premier essai dit de phase 1 plus tard dans l'année, est un anticorps qui pourrait stopper ou ralentir la progression de la maladie, selon un communiqué.

Les termes de l'accord prévoient qu'AstraZeneca conduise l'étude de phase 1 tandis que Takeda s'occupera des futurs développements cliniques. Le britannique doit dans un premier temps recevoir jusqu'à 400 millions de dollars du japonais.

Les deux groupes se partageront par la suite de manière égale les coûts du développement et de la commercialisation ainsi que les potentiels revenus tirés du traitement.

"Il n'y a pour l'heure aucun traitement qui ralentisse ou stoppe le processus dégénératif de la maladie de Parkinson qui reste un vaste domaine où les besoins médicaux se font sentir", explique dans le communiqué Mene Pangalos, vice-président exécutif d'AstraZeneca.

"Takeda a une expérience reconnue dans la recherche en neuroscience et nous sommes ravis de travailler ensemble", ajoute-t-il.

Pour Emiliangelo Ratti, un des responsables de Takeda, la maladie de Parkinson "constitue encore un diagnostic très difficile et un lourd défi pour la recherche thérapeutique".

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus courante après la maladie d'Alzheimer, touchant entre 7 et 10 millions de personnes dans le monde, selon Astrazeneca.

Elle coûte au total, entre les traitements, la protection sociale et la perte de revenus liée à l'incapacité de travailler, près de 25 milliards de dollars par an pour les seuls Etats-Unis, précise le groupe.

Cette annonce intervient au moment où AstraZeneca tente de miser sur de nouveaux champs de recherche pour compenser la perte d'exclusivité sur d'autres traitements longtemps rémunérateurs mais désormais en concurrence avec des génériques.

Il met notamment l'accent sur l'oncologie, via en particulier un partenariat avec l'américain Merck, ce qui ne l'a pas empêché d'annoncer fin juillet un premier revers concernant un essai qu'il mène pour développer un traitement contre le cancer du poumon, au prix d'une lourde chute en Bourse.

afp/jh