Les ventes de Keytruda, qui a bénéficié d'autorisations de commercialisation pour diverses indications cette année, ont atteint 1,05 milliard de dollars (904 millions d'euros) au troisième trimestre, conformément au consensus Leerink.

L'action Merck recule de 4,8%, plus forte baisse de l'indice Dow Jones, vers 15h00 GMT à Wall Street.

Son chiffre d'affaires, affecté par la cyberattaque NotPetya qui a touché plusieurs entreprises fin juin et fortement perturbé la production de médicaments du laboratoire américain, a fléchi de 2% à 10,33 milliards de dollars, inférieur au consensus qui était à 10,54 milliards.

Le groupe avait annoncé fin juillet que ce virus informatique aurait un impact négatif sur ses résultats jusqu'à la fin de l'année.

"Le chiffre d'affaires reflète une perte d'exclusivité sur le marché pour plusieurs produits", note Tony Butler, analyste de Guggenheim Securities, dans une note à ses clients.

Les ventes de son médicament contre la polyarthrite rhumatoïde Remicade ont chuté de 39% au deuxième trimestre et de 34% au premier et celles de son traitement anticholestérol Zetia ont diminué de 45% au deuxième trimestre et de 35% au premier.

Le groupe a accusé une perte nette de 56 millions de dollars, soit deux cents par action, contre un bénéfice de 2,18 milliards (78 cents/action) un an auparavant, en raison d'une charge de 2,35 milliards de dollars liée à une collaboration avec le groupe pharmaceutique AstraZeneca.

Hors éléments exceptionnels, Merck a gagné 1,11 dollar par action, un niveau supérieur à la prévision moyenne de 1,03 dollar des analystes selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Merck a resserré et relevé la fourchette visée de bénéfice ajusté par action sur l'année, de $3,76-$3,88 à $3,91-$3,97.

(Manas Mishra à Bangalore, Wilfrid Exbrayat et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Merck and Company, AstraZeneca