New York (awp/afp) - Le laboratoire pharmaceutique Merck est tombé dans le rouge au troisième trimestre, affecté par une charge de 2,35 milliards de dollars liée à un partenariat dans l'oncologie avec le britannique AstraZeneca et une cyberattaque mondiale ayant perturbé ses usines au cours de l'été.

La perte nette est de 56 millions de dollars, contre un profit de 2,18 milliards de dollars au troisième trimestre 2016.

Merck explique avoir eu à effectuer des dépenses inattendues en raison d'un accord stratégique avec le britannique AstraZeneca pour développer et commercialiser le Lynparza, un traitement contre le cancer de l'ovaire mais qui pourrait être utile au traitement des cancers du sein, de la prostate et du pancréas.

En excluant la charge, le bénéfice par action est ressorti à 1,11 dollar, bien supérieur au 1,03 dollar anticipé en moyenne par les marchés financiers.

Mais le chiffre d'affaires trimestriel a toutefois diminué de 2% à 10,33 milliards de dollars, affecté notamment par la cyberattaque massive au rançongiciel ayant visé des multinationales en juin et causé l'arrêt momentané de certaines de ses unités de production.

Le manque-à-gagner est de 135 millions de dollars, alors que Merck avait déclaré en juillet que ce piratage informatique n'aurait pas d'impact sur ses ventes.

Les revenus ont également pâti d'un prêt aux autorités américaines de stocks du vaccin Gardasil pour la prévention du cancer du col de l'utérus. Cette décision a rogné les ventes de 240 millions de dollars.

Au final, le laboratoire pharmaceutique, dont le PDG Kenneth Frazier s'est distingué en août en quittant avec fracas un cénacle de grands patrons américains censés conseiller Donald Trump après des violences de Charlottesville (Virginie), a enregistré des ventes nettement inférieures aux 10,55 milliards anticipés par les analystes.

A Wall Street, le titre plongeait de 2,29% à 60,56 dollars vers 12H40 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance.

Pour l'année en cours, Merck a ajusté ses objectifs et table désormais sur des ventes comprises entre 40 et 40,5 milliards de dollars contre de 39,4 à 40,4 milliards précédemment. Le bénéfice par action ajusté est attendu dans la fourchette comprise entre 3,91 et 3,97 dollars contre de 3,76 à 3,88 dollars auparavant

Les analystes financiers anticipent, eux, un chiffre d'affaires aux alentours de 40,32 milliards de dollars et un bénéfice par action de 3,87 dollars.

afp/rp