Econduit en mai au terme d'un véritable feuilleton, Pfizer sera de nouveau autorisé à discuter avec son homologue britannique AstraZeneca à compter du 26 août prochain. Le laboratoire avait au printemps dernier, on le sait, décliné une offre de rachat du géant américain, qui proposait en ultime ressort 55 livres par action, soit environ 117 milliards de dollars.

Ce prix avait été jugé insuffisant par AstraZeneca, qui exigeait a minima 58,85 livres par titre.

Le dossier avait suscité de vives réactions des deux côtés de l'Atlantique, avec notamment un gouvernemenr britannique qui réclamait d'importantes garanties en matière d'emploi et de recherche scientifique.

Auditionné par le Parlement, le directeur général de Pfizer avait en bout de course reconnu des suppressions de postes 'quelque part' ainsi qu'une réduction du budget global de recherche.

Les gouverneurs du Maryland et du Delaware, deux Etats où le fabricant du Viagra emploie respectivement 3.100 et 2.600 personnes, avaient eux aussi (entre autres) ouvertement fait part de leurs inquiétudes.

'L'approche de Pfizer envers AstraZeneca semble n'avoir été fondamentalement motivée que par les bénéfices financiers pour ses actionnaires au travers de l'optimisation fiscale et des économies', avait enfin déclaré Leif Johansson, président du conseil d'administration du groupe, pour justifier une fin de non-recevoir qui, à l'époque, avait déçu des investisseurs qui auraient souhaité plus de flexibilité.

La 'saga' pourrait toutefois reprendre dans les prochaines semaines, ce même si la réglementation britannique empêche Pfizer de lancer une nouvelle offre avant le 26 novembre.

Au regard de la tenue de l'action du laboratoire britannique, qui a gagné près de 9% depuis lundi, les opérateurs semblent s'attendre à une nouvelle offensive de Pfizer. Il n'est cependant pas du tout certain qu'AstraZeneca a changé d'avis depuis son refus de mai.


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