New York (awp/afp) - L'opérateur télécoms américain AT&T a annoncé mardi un bond de ses bénéfices et de ses revenus au premier trimestre, principalement du fait de l'intégration du groupe satellitaire DirecTV racheté en 2015 pour 49 mrd USD.

Le groupe a gagné 328'000 nouveaux abonnés à DirecTV mais en a perdu beaucoup plus sur une offre vidéo spéciale passant par le haut débit qu'il possèdait déjà. Dans l'ensemble, le groupe a enregistré 54'000 désabonnements dans la vidéo.

Dans le mobile, AT&T a perdu 215'000 abonnés mensuels (postpaid). A titre de comparaison, T-Mobile, filiale américaine de l'opérateur allemand Deutsche Telekom, a gagné 877'000 clients lors des trois premiers mois de l'année.

Le deuxième opérateur américain après Verizon a attribué cette perte d'abonnés au fait qu'il a donné la priorité au satellite et à la rentabilité, autrement dit à la volonté de ne pas baisser ses prix.

A Wall Street, le titre hésitait: après s'être inscrit dans le vert, il passait dans le rouge en perdant 1,55% à 38,09 dollars vers 21H40 GMT dans les échanges électroniques d'après-séance.

Les opérateurs télécoms américains se livrent une bataille d'abonnés. ATT compte ainsi damer le pion à la concurrence en offrant, grâce à DirecTV, des services de télévision et d'internet à très haut débit.

Le groupe va lancer des services de "streaming" au quatrième trimestre, afin de répondre à la désaffection des ménages américains qui se désabonnent de plus en plus du câble aux prix onéreux pour les services de streaming en ligne comme Netflix, Amazon ou Hulu.

Au premier trimestre, le résultat net a grimpé de 15% à 3,8 milliards de dollars, soit un bénéfice par action ajusté, référence à Wall Street, de 72 cents contre 69 cents anticipés par les marchés.

Le chiffre d'affaires s'est élevé à 40,5 milliards (+24% sur un an), contre 40,47 milliards de dollars attendus, grâce aux revenus de DirecTV dont les résultats sont consolidés dans AT&T.

L'intégration de DirecTV, qui est censée permettre à AT&T de réaliser des synergies de 1,5 milliard de dollars d'ici la fin de l'année, a permis au groupe de réduire ses dépenses opérationnelles de 6,4 milliards de dollars en un an.

"Nous observons une grande dynamique depuis l'annonce de nos offres intégrées - wifi, vidéo et câble", se réjouit le PDG Randall Stephenson, cité dans un communiqué.

Le groupe a maintenu son objectif d'une croissance à deux chiffres de ses revenus pour une hausse de 5% de son bénéfice par action en 2016. Ses marges, devraient, elles, se stabiliser du fait d'une montée en puissance de ses investissements au Mexique.

afp/ol