Après avoir salué initialement une croissance organique supérieure aux attentes au troisième trimestre, les investisseurs opèrent désormais des dégagements sur Atos (-1,63% à 95,47 euros). L’action de la SSII surperforme en effet nettement l’indice SBF 120 depuis le 1er janvier : +25%. Entre juillet et septembre, Atos a réalisé un chiffre d'affaires de 2,777 milliards d'euros, en augmentation de 1,8% à périmètre et taux de change constants. Le marché anticipait, lui, une progression plus modeste de 1,5%.

Jefferies juge pour sa part que la croissance n'est pas suffisante, soulignant qu'elle a été tirée par l'activité supercalculateurs provenant de Bull. L'activité centrale d'Atos n'a enregistré qu'une croissance d'environ 1%. Selon le broker, ces chiffres ne sont pas compatibles avec la récente revalorisation de l'action.

Par ailleurs, Worldline, dont Atos détient 70% du capital, n'a pas contribué à la croissance ce trimestre. La faiblesse des perspectives de croissance au cours des prochains trimestres pèse d'ailleurs sur le spécialiste des paiements et des traitements de transactions, qui perd 5,21% à 24,54 euros.

Sans surprise pour les analystes, la SSII a confirmé ses objectifs 2016 relevés fin juillet. Elle vise une marge opérationnelle représentant entre 9,2% et 9,5% du chiffre d'affaires et des revenus en croissance organique de 1,5% à 2%. Le flux de trésorerie disponible devrait, lui, être supérieur à 550 millions d'euros.

Le prochain rendez-vous avec Atos est fixé au 8 novembre, date à laquelle il présentera son plan à trois ans.