À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,50% à 5.385,46 points. Le Footsie britannique a pris 0,25% et le Dax allemand 0,85%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,50%, le FTSEurofirst 300 de 0,50% également et le Stoxx 600 de 0,54%.

Le département américain du Commerce est revenu lundi sur une partie des restrictions qu'il a imposées à Huawei en autorisant temporairement, jusqu'au 19 août, le géant chinois des télécoms à conserver ses réseaux existants et à fournir des mises à jour logicielles pour les possesseurs de ses téléphones.

"Si ce délai vise à donner du temps aux opérateurs télécoms utilisant du matériel Huawei pour trouver des solutions alternatives, on comprend bien que c'est un nouvel exemple de la 'méthode Trump'. Méthode qui consiste à menacer puis à donner un peu de lest avant de resserrer encore la ligne", commente Mirabaud Securities.

Les investisseurs restent donc prudents car Huawei demeure sur liste noire aux Etats-Unis, ce qui le contraint à obtenir une autorisation administrative pour acheter des pièces et composants électroniques aux sociétés américaines.

VALEURS

Les fabricants européens de semi-conducteurs, en première ligne dans l'affaire Huawei, se sont distingués après avoir souffert la veille de l'entrée en vigueur du décret américain mettant le groupe chinois sur liste noire. L'indice Stoxx de la technologie a regagné 1,59% après avoir perdu 2,84% lundi.

AMS a pris 3,93% à Zurich et, à Paris, STMicroelectronics (+4,16%) et Atos (+2,66%) ont compté parmi les fortes progressions de la séance.

Contre la tendance, Engie a perdu 2,65%, la plus forte baisse du CAC, un recul lié au détachement du dividende pour l'exercice 2018 alors que le groupe fait l'objet de spéculations quant à un investissement dans le spécialiste des énergies renouvelables Neoen.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture européenne, les indices new-yorkais évoluaient à la hausse, soutenus également par les valeurs technologiques, après les signes d'apaisement envoyé par Washington sur le commerce avec la Chine.

L'indice des semi-conducteurs de la Bourse de Philadelphie reprend 2,25% après avoir terminé lundi en baisse de 4%, à un creux de plus de deux mois.

En tête du Dow Jones, Intel gagne 2,16%, suivi de près par Apple (+2,08%).

A contrario, les valeurs de la distribution sont en difficulté. La chaîne de grands magasins Kohl's chute de 10,78%, à un creux depuis janvier 2018, après avoir réduit sa prévision de bénéfice annuel à la suite de résultats décevants au premier trimestre. Son concurrent JC Penney perd quant à lui 9,57% après avoir également enregistré une baisse plus forte que prévu de ses ventes trimestrielles à périmètre comparable.

TAUX

S'il favorise la hausse des actions, le regain d'appétit pour le risque a pesé sur le prix des emprunts d'Etat en Europe, ce qui s'est traduit par une remontée légère des rendements.

Le rendement du Bund allemand de même échéance a fini en hausse à -0,065%, après un plus haut de séance à -0,051%, un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis une semaine.

Le taux des obligations américaines à 10 ans est en hausse à 2,43%, un pic d'une semaine.

CHANGES

Le dollar gagne 0,1% environ face à un panier de devises internationales et l'euro recule sous 1,116, à un plus bas de deux semaines et demi.

LES INDICATEURS DU JOUR

Au niveau des indicateurs, les investisseurs ont pris connaissance de l'amélioration de l'indice de confiance du consommateur dans la zone euro en mai, à -6,5 contre -7,3 (révisé) en avril, selon la première estimation de la Commission européenne.

Aux Etats-Unis, l'unique statistique du jour a été moins favorable: les reventes de logements ont accusé un recul inattendu de 0,4% le mois dernier, en raison de la faiblesse persistante du marché immobilier d'entrée de gamme, confronté à une pénurie de maisons à vendre.

PÉTROLE

Les cours du brut se stabilisent après avoir été soutenus une bonne partie de la séance par des anticipations du maintien par l'Opep et ses alliés de la limitation de leur production et par les tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et l'Iran.

Le baril de Brent évolue à 71,85 dollars et celui du brut léger américain (WTI) sous 63 dollars.

Le rapport hebdomadaire sur les réserves américaines de l'Institut américain du pétrole (API) est prévu à 21h30 GMT, avant celui de l'Agence d'information sur l'énergie (EIA) mercredi à 14h30 GMT.

Les analystes interrogés par Reuters tablent sur une hausse de 5,4 millions de barils de brut pendant la semaine du 10 mai.

(Édité par Véronique Tison)

par Laetitia Volga