Atos (+6,65% à 77,78 euros) figure parmi les principales hausses de l'indice SBF 120, les investisseurs saluant l'acquisition d'Unify et l'extension de l'alliance avec Siemens. La SSII a annoncé hier le rachat du fournisseur de logiciels et de services de communications intégrés à The Gores Group (51%) et Siemens (49%) pour 340 millions d'euros en numéraire. La cible réalise un chiffre d'affaires annuel de 1,2 milliard et devrait afficher une perte opérationnelle (Ebit) de 45 millions d'euros en 2015.

Le prix est jugé faible par les analystes. Unify va en outre faire l'objet d'un plan de restructuration financé par les vendeurs et qui devrait permettre d'économiser 130 millions d'euros d'ici 2017.

Selon les estimations d'Atos citées par les brokers, cette acquisition devrait avoir un impact relutif de 15% à 20% sur le bénéfice par action en 2017. De plus, l'activité logiciels d'Unify (15% des ventes) pourrait être cédée pour 1 milliard d'euros d'après les estimations d'Oddo et d'UBS.

En parallèle à cette annonce, Atos a annoncé l'extension de son partenariat informatique avec Siemens. Signé en juillet 2011 pour une période de 7 ans, il a été augmenté de 3,23 milliards d'euros, avec un volume minimum de commandes passant de 5,5 milliards d'euros à 8,73 milliards d'euros pour la période allant du 1er juillet 2011 au 31 décembre 2021.

Ces deux annonces ont fait passer à l'arrière plan un chiffre d'affaires conforme aux attentes au troisième trimestre. Il s'est élevé à 2,708 milliards d'euros, en croissance organique de 0,5%. Cette croissance est en ligne avec le consensus (+0,4%) et marque une accélération par rapport aux trimestres précédents : +0,3% au deuxième et +0,2% au premier.

Fort de ces performances, Atos a confirmé ses objectifs 2015 d'une croissance organique positive du chiffre d'affaires et d'une augmentation de son taux de marge opérationnelle, attendu entre 8% et 8,5% du chiffre d'affaires.

(C.J)