La SSII précise dans un communiqué qu'elle ouvrira trois centres de recherche et développement (R&D) et d'innovation à Paris, Londres et Dallas (Etats-Unis) pour accompagner ce partenariat qui portera aussi sur l'analyse de données (data analytics) et l'apprentissage des machines (machine learning).

"Avec ce partenariat, Atos devient le 'dernier kilomètre' de la chaîne d'information numérique", fait valoir Thierry Breton, PDG d'Atos, cité dans le communiqué.

"Ensemble nous permettrons aux entreprises une adaptation rapide et en douceur de l'IA par les entreprises", ajoute-t-il.

Google Cloud a parallèlement annoncé mardi un accord avec Total pour développer des solutions d'IA appliquées à l’analyse des données du sous-sol pour l'exploration et la production d’hydrocarbures.

"Nous pouvons devenir une sorte de partenariat phare auquel les autres voudront se mesurer", a dit à Reuters Paul-Henri Ferrand, responsable commercial de Google Cloud.

Les nouveaux partenaires pourront ainsi surfer sur les demandes des entreprises liées à l'entrée en vigueur le 25 mai du Règlement général sur la protection des données (RGPD) dans l'Union européenne, a-t-il noté.

Face à Microsoft, Google a déjà convaincu des groupes comme Airbus ou Carrefour de choisir ses solutions.

L'obsession des clients d'Atos, en pleine transformation digitale, est de tirer le meilleur partie de leurs données, devenues centrales dans leur activité, tout en se protégeant face aux risques cyber, a précisé de son côté Eric Grall, responsable des activités mondiales d'Atos.

"Nous comptons nous appuyer sur les technologies de Google Cloud afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque catégorie de nos clients", a-t-il ajouté, citant des secteurs aussi variés que l'assurance et la santé.

Atos, qui publie son chiffre d'affaires trimestriel mercredi avant Bourse, avait tenté en vain fin 2017 de lancer une offre non sollicitée sur le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto, qui lui a préféré la proposition amicale de l'équipementier pour l'aérospatiale et la défense Thales.

(Cyril Altmeyer, édité par Matthieu Protard)

Valeurs citées dans l'article : AtoS SE, Carrefour, Airbus SE, Thales, Total, Microsoft Corporation, Gemalto, Alphabet