Près de deux tiers des employés disent ne relever "aucune amélioration" dans ce domaine, a dit Bernd Osterloh, citant les résultats d'une étude réalisée en décembre auprès de 51.000 personnes dans les usines allemandes du groupe.

Les investisseurs estiment que les efforts du groupe automobile en matière de transparence et les améliorations qu'il cherche à apporter sont essentiels pour retrouver la confiance des consommateurs.

Ce mécontentement des employés risque également d'inciter les syndicats à durcir leur discours vis-à-vis de leur direction.

"Le changement de culture reste pour nous un chantier permanent", explique Bernd Osterloh dans des commentaires publiés sur le réseau intranet de VW.

Le directeur des ressources humaines, Karlheinz Blessing, chargé d'infuser ce changement au sein du groupe de Wolfsburg, a déclaré que cette transformation devait avoir un soutien plus large pour réussir.

"Nous avons toujours dit qu'un changement de culture ne peut pas s'opérer sur le court terme et prend du temps, et qu'il ne relève pas non plus du travail d'un seul ou d'un groupe de participants", a-t-il dit dans une interview séparée publiée en interne.

"Tous les acteurs sont vivement encouragés à participer à ce changement de culture."

De son côté, Bernd Osterloh, qui est candidat à sa propre succession au poste de chef du comité d'entreprise le mois prochain, a déclaré que les salariés étaient critiques vis-à-vis de la communication interne de leur direction et s'inquiétaient de la sauvegarde de leur emploi et des conditions de leur départ à la retraite.

Etant donné le flot permanent d'informations négatives sur VW, il n'est pas surprenant que la confiance des employés s'effrite, a ajouté Karlheinz Blessing, faisant allusion notamment aux essais sur les effets des émissions de gaz d'échappement qui ont été conduits sur des singes et des humains ou aux perquisitions chez Audi, filiale du groupe.

"Avec ces gros titres négatifs qui continuent de nous surprendre, ce serait remarquable si cette confiance n'était pas ébranlée", a-t-il dit. "Nous pouvons seulement présenter nos excuses aux équipes pour ce qu'elles doivent endurer, même si nous ne sommes pas les auteurs de ces gros titres."

(Andreas Cremer et Jan SchwartzCatherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Audi AG, Volkswagen