Le constructeur allemand anticipe une marge d'exploitation comprise entre 6,5% et 7,5% en 2018, après 7,4% en 2017, et un chiffre d'affaires en hausse de 5% par rapport à celui de l'année dernière.

La manipulation des tests sur les émissions polluantes de ses moteurs diesel a coûté au groupe allemand 30 milliards d'euros depuis 2015 et elle l'a incité à investir des milliards d'euros dans les véhicules électriques et la conduite autonome.

VW a annoncé avoir porté les provisions liées au "dieselgate" à 3,2 milliards d'euros sur l'ensemble de 2017, contre 2,6 milliards sur neuf mois.

Au total, le groupe a affecté 25,8 milliards d'euros aux amendes, dommages et intérêts et rappels de véhicules, sur lesquels 20 milliards ont jusqu'à maintenant été utilisés.

"Nous ne devons pas relâcher nos efforts parce que de grands défis nous attendent", a déclaré le directeur financier, Frank Witter.

"Structurer la transformation du groupe ne va pas seulement exiger beaucoup de temps et d'énergie, cela va coûter également très cher."

Le bénéfice d'exploitation annuel a bondi à 13,8 milliards d'euros, contre 7,1 milliards un an plus tôt, un résultat inférieur néanmoins à la plus basse des prévisions des analystes, qui était de 13,9 milliards d'euros.

Ce résultat s'explique par les ventes records de ses marques haut de gamme Audi et Porsche et ses réductions de coûts.

Le chiffre d'affaires s'est établi à 230,7 milliards d'euros, légèrement inférieur au consensus de 231,5 milliards d'euros.

Les ventes du groupe ont grimpé de 10% en janvier, en raison d'une hausse de la demande dans toutes les grandes régions du monde.

Elles ont atteint un record de 10,7 millions de véhicules en 2017.

Le titre a terminé en baisse de 0,81% à 162,60 euros en Bourse de Francfort, signant l'une des plus fortes baisses du Dax, qui a gagné 0,18%.

(Andreas CremerCatherine Mallebay-Vacqueur pour le service français édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Audi AG, Volkswagen, Porsche