Axa a annoncé de nouvelles décisions ambitieuses afin d'accélérer son engagement dans la lutte contre le changement climatique. En 2015, l'assureur s'était engagé sur un objectif de 3 milliards d'euros d'investissements verts d'ici 2020. Cette cible est déjà atteinte. Le groupe décide de quadrupler son précédent objectif pour atteindre 12 milliards d'euros en 2020, soit 2% des actifs pour compte propre.

Cette cible est deux fois plus importante que celle recommandée récemment par Christiana Figueres, ancienne Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et l'une des architectes de la COP 21.

Axa avait décidé, il y a deux ans, de désinvestir 500 millions d'euros de l'Industrie du charbon en cédant ses investissements dans les entreprises qui tiraient plus de 50% de leurs revenus du charbon. Aujourd'hui, Axa annonce le quintuplement de ses désinvestissements dans le charbon, pour un montant de 2.4 milliards d'euros. Pour cela, la politique de désinvestissement d'Axa est étendue aux entreprises qui tirent plus de 30% de leurs revenus du charbon ou dont le mix énergétique à base de charbon excède 30%. Cette politique s'applique également aux entreprises qui construisent activement des nouvelles centrales à charbon et celles qui extraient plus de 20 millions de tonnes de charbon par an.

Par ailleurs, comme les sables bitumineux ont une forte intensité carbone et sont une cause grave de pollution environnementale, Axa annonce son désinvestissement des principaux producteurs de pétrole issu des sables bitumineux et des opérateurs de pipelines associés, soit un désinvestissement supplémentaire de 700 millions d'euros.

Enfin, comme il serait incohérent de soutenir commercialement des industries dans lesquelles le groupe désinvestit, Axa n'assurera plus aucun nouveau projet de construction de centrale à charbon ni aucune entreprise d'extraction de sables bitumineux et de pipelines associés.

Par ailleurs, Axa et l'International Finance Corporation (IFC) lancent un partenariat innovant, doté de 500 millions de dollars, pour soutenir des projets d'infrastructures liés au climat dans les pays émergents, avec un financement du secteur privé. Dans le cadre de ce partenariat, il n'y aura pas d'investissement dans des projets liés au charbon et aux sables bitumineux.