Paris (awp/afp) - Doté d'une nouvelle direction et d'un nouveau plan stratégique, l'assureur français AXA a terminé l'année 2016 avec un bénéfice net en hausse de 4% à 5,83 milliards d'euros, soutenu par les activités vie, épargne, retraite et dommages.

Outre ce résultat, conforme aux attentes des analystes, Axa a pour la première fois franchi la barre des 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires (+2% à 100,2 milliards d'euros).

Le résultat opérationnel, qui reflète la performance du groupe sur sa seule activité, est ressorti également en hausse de 3% à 5,69 milliards d'euros.

Fort de cette publication, Axa entend proposer un dividende de 1,16 euro par action, en hausse de 5% par rapport à l'an passé.

"Grâce à l'implication et à l'engagement de nos équipes, nous avons obtenu des résultats robustes au terme de cette première année de notre plan stratégique Ambition 2020", s'est félicité Thomas Buberl, directeur général du groupe, cité dans un communiqué.

L'année 2016 a été un exercice de transition pour le nouveau patron d'Axa, désigné en mars dernier par son emblématique prédécesseur, Henri de Castries, qui a déclaré récemment son soutien à François Fillon, candidat à l'élection présidentielle.

Officiellement à la tête du groupe depuis septembre, Thomas Buberl a commencé à mettre en oeuvre la nouvelle feuille de route du groupe, deuxième assureur européen derrière l'allemand Allianz.

Parmi les objectifs affichés pour la période 2016/2020: la réalisation de 2,1 milliards d'euros d'économies avant impôts --sans aucun plan social prévu-- ou l'exploitation plus poussée des données des clients.

Fondé sur des "hypothèses prudentes", ce plan vise une croissance du résultat opérationnel par action et par an de 3% à 7% en moyenne et un retour sur fonds propres (ROE) compris entre 12% et 14%.

- Marchés émergents porteurs -

L'année 2016 a été également marquée par une série d'éléments exceptionnels contrastés tels que la vente de deux immeubles aux Etats-Unis, avec à la clé un gain d'environ un milliard d'euros, ou la cession d'une partie des activités au Royaume-Uni (gestion de patrimoine, d'épargne retraite et de prévoyance en direct ainsi que sa plateforme de vente) ayant généré une perte d'environ 400 millions d'euros.

Dans le détail, les revenus du segment Vie, épargne, retraite ont progressé de 2% à 60,3 milliards d'euros, bénéficiant notamment de la croissance de l'activité sur les marchés émergents, particulièrement en Chine et à Hong Kong.

En revanche, le groupe voit son activité affectée sur les marchés matures, particulièrement en Italie en raison de "conditions de marché défavorables" et en Belgique où le groupe a annoncé son retrait du marché de l'épargne individuelle et la suppression de 650 emplois d'ici à 2018.

Dans la branche dommages, le chiffre d'affaires est ressorti également en progression de 2% à 35,6 milliards d'euros, principalement soutenu par une hausse tarifaire de 2,7% en moyenne.

En revanche, l'activité de gestion d'actifs voit ses revenus baisser de 3% à 3,7 milliards d'euros, pâtissant de la perte des actifs de l'assureur vie Friends Life passé chez Aviva.

La collecte nette, qui a atteint 45 milliards d'euros, ressort positive pour Axa IM (56 milliards) mais négative pour la filiale américaine AB (-12 milliards d'euros).

Le ratio combiné, soit l'indemnisation des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues, de l'assureur se détériore de 0,5 point à 96,5%. Le ratio combiné inférieur à 100% témoigne du fait qu'un assureur est bénéficiaire grâce à sa performance technique.

Ces annonces étaient accueillies froidement par la Bourse de Paris, le titre du groupe reculant de 1,40% à 22,50 euros vers 09H45 (08H45 GMT) dans un marché en hausse de 0,16%.

afp/rp