Dans ce courrier, dont Reuters a vu une copie, la société confirme également avoir été approchée en vue d'une possible transaction, sans toutefois indiquer par qui.

"Thomas Buberl (directeur général d'Axa, NDLR) a confirmé que le groupe continuait de voir Axa Investment Managers comme un de ses actifs stratégiques", écrit Andrea Rossi, le directeur général d'Axa IM.

"Nous allons continuer de travailler avec beaucoup d'entre vous dans les prochaines semaines pour renforcer notre feuille de route stratégique et nous concentrer sur nos priorités opérationnelles", poursuit le dirigeant dans la note dont Le Figaro s'était aussi fait l'écho.

Mi-septembre, des sources proches du dossier avaient indiqué qu'Axa avait engagé des discussions avec les banques BNP Paribas et Natixis en vue d'une possible alliance dans la gestion d'actifs.

Depuis plusieurs mois, le secteur de la gestion d'actifs est gagné par une nouvelle vague de consolidation alors que la pression sur les marges s'intensifie chez les gestionnaires d'actifs.

En fusionnant ou en s'adossant, les sociétés de gestion cherchent ainsi à réaliser des économies d'échelle. En mars dernier, l'assureur britannique Standard Life a annoncé la fusion de sa gestion d'actifs avec le gestionnaire d'actifs Aberdeen Asset Management.

Le gestionnaire français Amundi a de son côté racheté fin 2016 son concurrent italien Pioneer pour 3,5 milliards d'euros.

Avec ce courrier, la direction d'Axa IM cherche à rassurer les salariés sur l'avenir de la société de gestion alors qu'aux Etats-Unis, AB (anciennement AllianceBernstein), l'autre filiale de gestion d'actifs d'Axa, sera mise en Bourse l'an prochain avec les activités d'assurance vie.

Elle ne précise toutefois pas à ce stade ce que sera sa feuille de route pour l'avenir.

En juin 2016, lors de la présentation de son nouveau plan stratégique, l'assureur français avait quelque peu créé la surprise en n'assignant pas d'objectifs précis pour ses activités de gestion d'actifs, à la différence de l'assurance vie et de l'assurance dommages, suscitant des interrogations sur l'avenir de cette activité.

A l'époque, le groupe avait toutefois assuré que la gestion d'actifs restait stratégique.

(Matthieu Protard et Maya Nikolaeva, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Axa, BNP Paribas, Natixis, Standard Chartered, Amundi