Fin janvier, les groupes américains Axis Capital Holdings et PartnerRe ont annoncé leur intention de fusionner pour créer l'un des principaux réassureurs mondiaux sur un marché dominé par l'allemand Munich Re.

Ce rapprochement devrait ravir à Scor la cinquième place mondiale dans la réassurance.

Mais dans l'environnement actuel, le groupe français, qui a racheté Transamerica Re en 2012 puis la réassurance-vie de Generali outre-Atlantique l'année suivante, estime avoir une taille critique suffisante.

"Nous n'avons pas attendu la période actuelle pour faire des acquisitions (...) Scor a la taille critique", a souligné Denis Kessler, le PDG du réassureur français, lors d'une conférence téléphonique.

"Nous n'avons pas besoin de faire d'opérations à l'heure actuelle (...) Nous sommes à l'endroit où nous souhaitions être, en termes de taille, en termes de profitabilité et en termes de fonds propres."

Pour l'année 2014, Scor a fait état d'un bénéfice net de 512 millions d'euros, là où les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 507,33 millions, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Ses revenus ont crû de 10,4% à taux de change courants, à 11,31 milliards d'euros.

OBJECTIFS CONFIRMÉS

En Bourse, l'action Scor s'adjuge 2,69% à 30,145 euros vers 10h35. Elle gagne plus de 19% depuis le début de l'année après un repli de 5,16% en 2014.

A plus de 30 euros, le titre s'échange nettement au-dessus de l'objectif de cours moyen des analystes de 27,30 euros, selon les données de Thomson Reuters. Sur 20 analystes, treize ont une recommandation à l'achat sur la valeur.

Scor a dans le même temps confirmé ses objectifs financiers à horizon 2016.

Pour la période allant de la mi-2013 à la mi-2016, le groupe vise notamment une croissance de 6% par an de ses revenus dans la réassurance-vie et de 8,5% dans la réassurance-dommages.

"Même si l'environnement s'est dégradé, même si l'environnement financier est moins porteur en matière de taux obligataires qu'il ne l'était il y a deux ans, même si le marché de l'assurance dommages est moins porteur, nous arriverons à réaliser les objectifs sur le moyen terme que nous nous sommes fixés", a souligné Denis Kessler. "Nous sommes exactement dans les clous."

Au titre de l'exercice 2014, Scor prévoit de verser à ses actionnaires un dividende de 1,40 euro par action au titre de 2014 en hausse de 8%, soit un taux de distribution des bénéfices de 51%.

(Avec Leigh Thomas, édité par Jean-Michel Bélot)

par Matthieu Protard