Lisbonne (awp/afp) - La compagnie aérienne portugaise TAP est parvenue à un accord avec ses principales banques créancières sur le rééchelonnement d'une partie de sa dette, a annoncé lundi le gouvernement, ouvrant la voie à une remontée de l'Etat à hauteur de 50% du capital.

L'échéance d'un emprunt de 120 millions d'euros, à l'origine remboursable en novembre, a été allongée jusqu'à 2022, a précisé à l'AFP un porte-parole du ministère aux Infrastructures, confirmant une information du Jornal de Negocios.

Les trois banques impliquées dans l'opération sont la banque publique Caixa geral de depositos (CGD) et deux établissements privés, la BCP et Novo Banco.

Le gouvernement socialiste avait annoncé en février 2016 son intention de porter la part de l'Etat dans la TAP de 39% à 50%, revenant ainsi partiellement sur une privatisation décidée par le précédent exécutif de droite.

Jusqu'alors, le consortium Atlantic Gateway, formé par David Neeleman, PDG de la compagnie aérienne brésilienne Azul, et son associé portugais Humberto Pedrosa, détenait 61% du capital de la TAP.

La part des actionnaire privés pourrait baisser à 45%, si les salariés, qui ont droit à 5% du capital, exerçaient leur option d'achat. Le lancement de cette offre réservée aux salariés est prévu au premier trimestre, a précisé le porte-parole.

La TAP, qui compte plus de 10.000 salariés, s'était retrouvée en 2015 à court de trésorerie. Sa dette totale avoisine désormais les 700 millions d'euros, selon le gouvernement.

La compagnie a enregistré un nouveau record de personnes transportées en 2016 avec 11,7 millions de voyageurs, notamment grâce à ses vols à destinations des Etats-Unis.

afp/rp