BAE Systems (>> BAE Systems plc) et European Aeronautic Defence & Space Co. (>> EADS), qui ont engagé des négociations en vue d'une fusion, doivent encore trouver une solution pour le déficit du fonds de retraite du géant britannique de la défense, qui s'élève à 4,7 milliards de livres sterling (5,86 milliards d'euros).

Les déficits liés au financement des retraites posent régulièrement problème et font même parfois échouer des opérations de rachat d'entreprises britanniques. La fusion entre British Airways et Iberia, qui a donné naissance à International Consolidated Airlines Group (>> International Consolidated Airlines Grp) en 2011, a ainsi failli être abandonnée compte tenu du déficit de 3,7 milliards de livres sterling du fonds de pension de la compagnie aérienne britannique. De même, le fonds d'investissement qatari Delta Two a renoncé à acquérir J.Sainsbury (>> J Sainsbury plc) en partie en raison du financement des retraites de la chaîne de supermarchés britannique.

Selon une personne proche des négociations entre BAE et EADS, les deux groupes pourraient proposer des garanties croisées pour les fonds de retraite de chacun d'eux.

D'après les résultats d'EADS, les engagements liés aux retraites futures s'élèvent à 6,28 milliards d'euros mais le géant européen n'a pas été en mesure d'indiquer dans l'immédiat si le financement des retraites était déficitaire. Les engagements de BAE au 30 juin se montaient à 24,5 milliards de livres sterling, selon un document du groupe, et le déficit a augmenté depuis juin 2011, où il atteignait 3,2 milliards de livres sterling.

-Margot Patrick, Dow Jones Newswires

(Sophie Baker, Financial News, a contribué à cet article)

(Version française Aurélie Henri)