Le secteur parapétrolier est en effervescence. A New York, Baker Hughes, le numéro trois mondial du secteur cède 0,9% à 58,22 dollars après avoir flambé de plus de 15% hier en fin de séance sur des rumeurs, confirmées à la clôture, de discussions avec Halliburton (+0,39% à 54 dollars), le numéro deux, en vue d'un rapprochement. Cette annonce relance les spéculations sur le déclenchement une nouvelle vague de fusions-acquisitions dans un secteur fragilisé depuis quelques mois par la chute des cours du pétrole. A Paris, CGG progresse de près de 2% et Technip de 2,7%.


Lundi, le titre de la société néerlandaise de services pétroliers Fugro avait bondi de 49,2% après l'acquisition par sa rivale Boskalis de près de 15% de son capital.

Baker Hughes et Halliburton ont une capitalisation boursière cumulée de 67 milliards de dollars - moitié moins que les 125 milliards de dollars du leader Schlumberger.

Alors que la baisse actuelle des prix du brut commence à exercer une pression plus forte sur les investissements des compagnies pétrolières, notamment en Amérique du Nord, un tel rapprochement réduirait en effet sensiblement la concurrence.

Dans une note publiée ce matin, Société Générale estime qu'une telle fusion serait rationnelle sur le plan stratégique compte tenu des activités complémentaires des deux protagonistes et du besoin de consolidation du secteur des services pétroliers en Amérique du Nord. Ce rapprochement donnerait naissance à un géant susceptible de concurrencer son rival, le numéro un mondial du secteur, Schlumberger en termes de chiffre d'affaires.

Si les discussions aboutissent, estime de son côté CM-CIC Securities, le portefeuille d'activités du nouvel ensemble serait assez proche de celui de Schlumberger, sans capacités avancées dans les services sismiques (acquisition et traitement de données). Dans ce contexte, une étape additionnelle au-delà d'un rapprochement Halliburton-Baker Hughes pourrait consister dans l'acquisition de tels moyens, la spécialité du français CGG.