À Paris, le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,4% à 5.165,64 points. Le Footsie britannique a pris 0,26% et le Dax allemand a gagné 0,46%. L'indice EuroStoxx 50 s'est adjugé 0,41%, le FTSEurofirst 300 0,46% et le Stoxx 600 0,38%.

Outre-Atlantique, Wall Street évolue en très légère hausse, tiraillée entre la progression des valeurs technologiques et le repli des secteurs pharmaceutique et financier.

Les investisseurs européens ont pris prétexte de la parution vendredi d'un bon rapport sur l'emploi aux Etats-Unis pour se repositionner sur les marchés d'actions, après le mouvement de consolidation observé depuis un mois.

Le chiffre des créations d'emplois supérieur aux attentes aux Etats-Unis a aussi permis au dollar de repartir de l'avant. Le billet vert a touché un plus haut de deux mois face au yen et progresse de 0,1% face à l'euro.

La prudence reste néanmoins de mise avant les discours de la présidente de la Fed, Janet Yellen, prévus mercredi et jeudi, devant les commissions des services financiers de la Chambre des représentants et du Sénat.

Les opérateurs de marché en espèrent plus de précisions sur le rythme du resserrement monétaire opéré par la banque centrale américaine dont les responsables paraissent de plus en plus divisés sur les perspectives d'inflation.

Ils surveilleront aussi la réunion, mercredi, de la Banque du Canada, qui pourrait décider à cette occasion de relever ses taux pour la première fois en près de sept ans. Une telle décision pourrait donner le coup d'envoi d'un resserrement monétaire plus vaste, notamment en Europe.

Le lancement du bal des publications de résultats trimestriels aux Etats-Unis pourrait aussi constituer un catalyseur sur les marchés entrés dans une phase estivale.

BEST BUY CHUTE, CRAINTES SUR LA CONCURRENCE D'AMAZON

Aux valeurs en Europe, le groupe de construction britannique Carillion a chuté de 39,04% après avoir lancé un avertissement sur ses résultats. Il a entraîné dans son sillage son compatriote Balfour Beatty, qui a décroché de 3,19%, plus forte baisse du Stoxx 600.

A l'inverse, le danois Moeller Maersk a gagné 4%, dopé par la recommandation à l'achat de Goldman Sachs.

A Paris, Alten (+2,65%) a tenu toute la séance la tête du SBF 120 grâce à l'avis favorable d'Invest Securities.

Plus fort repli sectoriel en Europe, le compartiment de la distribution (-0,18%) a été pénalisé par la baisse affichée par les grands distributeurs à Wall Street. Wal-Mart perdait ainsi 1,5% à la clôture des marchés européens, lanterne rouge du Dow Jones.

De son côté, Best Buy (-6,9%) accuse la plus forte baisse du S&P 500 alors qu'Amazon pourrait lancer un service concurrent à la société d'assistance informatique Geek Squad détenue par le distributeur américain, selon des informations de presse.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut restent très volatiles. Après avoir nettement baissé dans la matinée, ils progressent désormais de l'ordre de 0,6% en dépit des craintes persistantes concernant la surabondance de l'offre.

(Blandine Hénault)

Valeurs citées dans l'article : Alten, Best Buy Co Inc, AP Moller-Maersk, Balfour Beatty