Le conseil d'administration de Balfour a décidé à l'unanimité que sa stratégie de redressement, qui prévoit la cession de sa filiale américaine, offrait de meilleures perspectives à ses actionnaires que Carillion.

Carillion avait dévoilé mardi une nouvelle proposition, qui valorise Balfour Beatty 2,1 milliards de livres (2,625 milliards d'euros), soit 200 millions de plus que la précédente.

Alors que des analystes et un investisseur avaient déclaré mardi à Reuters s'attendre à ce que Balfour finisse par engager des discussions avec Carillion, le groupe a déclaré mercredi que son conseil d'administration avait rejeté la nouvelle offre à l'unanimité.

A la Bourse de Londres, l'action Balfour Beatty perdait près de 7,85% à 235,90 pence à 14h25 GMT, la plus forte baisse de l'indice FTSE-250. Carillion perdait 2% au même moment.

"Il semble de plus en plus probable que Balfour Beatty laisse passer une opportunité, pour ce que l'on en sait. Le cours va sans doute s'en ressentir pendant les mois à venir", a commenté Stephen Rawlinson, analyste de Whitman Howard.

Balfour Beatty, affaibli ces 18 derniers mois par une série d'avertissements sur ses résultats et le départ de son directeur général, Andrew McNaughton, assure rester concentré sur sa stratégie d'indépendance, qui prévoit la vente de sa filiale américaine Parsons Brinckerhoff.

(Li-mei Hoang, Marc Angrand et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Nicolas Delame)

Valeurs citées dans l'article : Balfour Beatty plc, Carillion plc