Milan (awp/afp) - La banque BMPS, qui va être nationalisée par l'Etat italien, a annoncé avoir émis mercredi 4 milliards d'euros d'obligations, des titres bénéficiant d'une garantie publique.

Ces obligations sont à échéance du 15 mars 2020.

La Banca Monte dei Paschi di Siena avait déjà effectué une émission d'obligations pour 7 milliards d'euros le 25 janvier, marquant le retour à une certaine normalité pour la banque dont les émissions devraient au final atteindre 15 milliards d'euros.

Le ministère des Finances a publié en janvier un décret établissant une garantie de l'Etat sur les liquidités de la BMPS, avec l'accord avec la Commission européenne.

La BMPS est dans la tourmente depuis de nombreuses années, mais la crise s'est accentuée l'an passé, poussant le gouvernement à déclencher un sauvetage public après l'échec d'une augmentation de capital de 5 milliard d'euros via le marché en décembre.

A l'issue de la procédure de recapitalisation préventive, avec injection de fonds publics, l'Etat italien détiendra environ 70% de la BMPS.

La banque est considérée comme le maillon faible du système bancaire italien, en particulier en raison de l'importance des créances douteuses --des prêts risquant de ne jamais être remboursés-- dans son portefeuille.

Le conseil d'administration de la banque, qui a enregistré en 2016 une perte nette de 3,24 milliards d'euros, a adopté le 9 mars un nouveau plan stratégique préliminaire qui a été envoyé aux autorités européennes.

La banque avait indiqué qu'elle repartirait du plan présenté au marché le 25 octobre en tenant compte de toutes les nouvelles contraintes, dont un besoin en capital désormais établi à 8,8 milliards d'euros par la Banque centrale européenne (BCE).

Ce plan prévoyait la suppression de 2.450 emplois et la fermeture d'un quart des agences, de même la cession de 27,6 milliards d'euros de créances douteuses lourdes, que la banque entend toujours céder "d'un bloc".

Mais selon le quotidien Il Corriere della Sera, les autorités européennes demanderaient désormais la suppression de 5.000 emplois sur quelque 25.000.

afp/rp