La plus ancienne banque au monde encore en activité est sous contrôle de l'Etat depuis son sauvetage à 8,1 milliards d'euros l'an dernier via une injection de fonds propres de 3,9 milliards de l'Etat, le reste ayant été apporté par ses actionnaires.

La banque toscane a passé environ 5,5 milliards d'euros de dépréciations sur ses créances et d'autres actifs afin de préparer la voie à une cession de 24 milliards d'euros de créances douteuses pour en ramener le montant à 21 milliards.

Monte dei Paschi a également inscrit sur ses comptes du quatrième trimestre une charge exceptionnelle de 170 millions d'euros liée à la cession de son activité de recouvrement de dette. Elle a également essuyé 166 millions de frais juridiques.

La quatrième banque italienne, qui avait perdu 3,2 milliards d'euros en 2016, vise un bénéfice de 570 millions d'euros en 2019, via la mise en oeuvre d'un plan de restructuration imposé par la Commission européenne dans le cadre du plan de sauvetage.

La banque, qui a réduit d'un cinquième sa distribution de prêts l'an dernier, a annoncé un produit net bancaire (PNB) en baisse de 6% l'an dernier et une perte opérationnelle en hausse de 40% malgré une réduction de 3% de ses charges d'exploitation.

(Valentina Za, Juliette Rouillon pour le service français)