S'exprimant à l'issue de l'assemblée générale des actionnaires, Andrea Moltrasio a déclaré qu'il s'opposerait à toute offre sur Monte dei Paschi tant qu'il serait président du conseil d'administration. "Je démissionnerais", a-t-il dit.

La cinquième banque d'Italie a démenti ces dernières semaines des informations de presse selon lesquelles elle pourrait se porter acquéreur de Monte dei Paschi, détenu à 68% par l'Etat italien au terme d'un sauvetage à hauteur de huit milliards d'euros l'an dernier.

Selon des sources bancaires, Monte dei Paschi doit trouver rapidement un partenaire. UBI a examiné il y a deux ans une offre éventuelle sur la banque toscane mais n'a pas donné suite.

Victor Massiah, l'administrateur délégué d'UBI, a dit à la presse qu'une nouvel examen serait nécessaire si son établissement était prié de se pencher de nouveau sur le dossier Monte dei Paschi. "Il y a deux ans, les conditions (pour une offre) n'étaient pas là (...) nous aurions à mener une nouvelle analyse", a-t-il déclaré.

Victor Massiah a ajouté qu'UBI réfléchissait à ses options dans un contexte de consolidation des banques italiennes mais qu'aucun contact n'avait été pris jusqu'ici avec un quelconque acteur.

"Il n'y a pas qu'une seule option pour UBI", a-t-il dit. "Ce qui est positif - et j'espère que ce le sera d'autant plus à l'avenir - c'est que nous sommes parmi ceux qui peuvent aider et non une banque dont les problèmes doivent être résolus."

Les autorités pressent les banques de s'unir pour faire face aux nouvelles contraintes réglementaires et à la hausse des investissements nécessaire pour répondre aux innovations technologiques affectant le secteur.

(Valentina Za et Andrea Mandala; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : UBI Banca, Banca Monte dei Paschi di Siena SpA