LONDRES (awp/afp) - Les prix des transports de matières premières sèches ont légèrement progressé la semaine dernière, essentiellement grâce à la bonne tenue des taux des navires "Panamax", tandis que les taux des pétroliers ont consolidé leurs gains.

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 683 points, après être monté mardi jusqu'à 687 points, au plus haut en trois semaines, contre 671 points une semaine auparavant.

Le BDI semble ainsi être entré en phase de consolidation après un rebond amorcé au début du mois, restant soutenu par une bonne performance sur le segment des Panamax, même si les congés de la mi-août ont quelque peu freiné la progression des taux.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie "Panamax", a ainsi terminé en hausse vendredi à 727 points, un maximum en plus de trois semaines, contre 703 points une semaine auparavant.

"Les congés du début de la semaine (dans une partie de l'Europe à l'occasion de la fête du 15 août, NDLR) ont réduit les échanges et laissé le marché sans réelle direction", comme s'il avait atteint un plancher, ont relevé les analystes du courtier Fearnleys.

Mais à partir du milieu de la semaine, une activité soutenue au départ du Golfe du Mexique et de la mer Noire a permis aux taux de regagner du terrain.

Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014) compile lui les tarifs de la catégorie de navires "Capesize", forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance. Cet indice a terminé la semaine en baisse à 843 points contre 891 points une semaine auparavant.

Les taux des navires Capesize ont connu une semaine en deux temps. Ils ont d'abord poursuivi le rebond amorcé la semaine précédente jusqu'à atteindre mardi 926 points, un plus haut en un mois, avant de repartir en baisse.

"La semaine dernière a été extrêmement volatile (pour les navires Capesize), le moteur essentiel ayant été le marché de l'Australie de l'Ouest", point de départ de la principale route de transport de minerai de fer vers la Chine, a-t-on précisé chez Fearnleys.

L'activité dans le bassin Atlantique n'a toutefois pas été à la hauteur de celle du Pacifique, le transport de minerai de fer du Brésil vers la Chine s'étant révélé bien moins vigoureux, ont indiqué les analystes du courtier Fearnleys.

Selon eux, l'attention du marché devrait rester focalisée sur l'Australie de l'Ouest à l'approche de l'automne, une saison où l'activité est traditionnellement importante dans cette zone.

De leur côté, les pétroliers ont repris un peu de poil de la bête. Les taux des navires transportant des produits pétroliers ont réussi à rattraper leurs niveaux de début août tandis que ceux charriant du brut se sont stabilisés.

Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé à 463 points vendredi, soit un maximum en trois semaines, contre 450 points sept jours auparavant.

"La semaine a été chargée. De nombreux navires ont été effacés de la liste de positions et l'offre de bateaux est au plus bas depuis la mi-juin", ont détaillé les analystes du courtier MJLF.

L'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a fini quasiment stable vendredi à 504 points contre 496 points la semaine précédente.

La Bourse de Singapour, le Singapore Exchange Limited (SGX), et la place londonienne Baltic Exchange, référence mondiale de l'évaluation du coût du transport maritime de matières premières, ont par ailleurs annoncé ce lundi être parvenus à un accord concernant l'acquisition du Baltic Exchange par SGX.

L'opération, qui comporte le rachat de l'ensemble des actions du Baltic Exchange assorti du paiement d'un dividende spécial, valorise au total la place londonienne à hauteur de 87 millions de livres (environ 100,4 millions d'euros), ont indiqué les deux groupes dans un communiqué.

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