LONDRES (awp/afp) - Les prix des transports de matières premières sèches ont fini à l'équilibre la semaine dernière, la forte chute des taux des navires "Panamax" étant compensée par la hausse des taux des navires "Capesize", tandis que les pétroliers sont restés sous pression.

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 720 points, comme une semaine auparavant.

La semaine a été particulièrement calme sur le marché du fret sec en raison d'un jour férié lundi dernier à Londres, ce qui a éloigné de nombreux investisseurs des échanges.

Même s'il a pu souffrir d'une activité atone sur le segment des navires "Panamax", le BDI est toutefois parvenu à se stabiliser grâce à la bonne tenue des navires "Capesize", forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, qui ont fini au plus haut en quatre mois vendredi.

Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs de la catégorie de navires Capesize, a terminé la semaine à 1.054 points, un maximum depuis le 3 mai, contre 1.001 points une semaine auparavant.

Si les taux ont quelque peu repris leur souffle en début de semaine, après avoir déjà fortement progressé la semaine précédente, ils ont ensuite poursuivi leur marche en avant.

"Nous devrions entrer dans la saison la plus active (de l'année) et les taux du fret devraient augmenter simultanément", ont estimé les analystes du courtier Fearnleys, soulignant que les routes de transport de minerai de fer depuis le Brésil et l'Australie de l'Ouest vers la Chine avaient été particulièrement actives dernièrement.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie "Panamax" a terminé de son côté en baisse vendredi à 644 points, au plus bas en plus de trois semaines, contre 687 points une semaine auparavant.

"Ce fut un début de semaine très calme avec un jour férié à Londres. Plusieurs propriétaires étaient réticents à bouger car ils voulaient attendre et voir quand les investisseurs seraient de retour", ont souligné les analystes du courtier Fearnleys.

De leur côté, les pétroliers sont restés peu inspirés, les taux du transport de produits pétroliers s'enfonçant tandis que ceux du transport de pétrole brut sont restés stables.

Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé à 437 points vendredi, un plus bas en sept semaines, contre 457 points sept jours auparavant.

"La semaine s'est déroulée dans le calme dans le golfe Persique et nous pourrions possiblement voir certains signes de fatigue avec un risque que les taux soient sous pression", ont commenté les analystes du courtier Fearnleys.

En outre, une grande quantité de navires arrivant sur le marché, avec la livraison de nouveaux bâtiments, n'ont pas aidé la cause des armateurs sur ce marché, ont noté les experts du Baltic Briefing.

L'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a fini vendredi à 516 points, contre 515 points la semaine précédente.

"La semaine a été plus tranquille pour les VLCC ("Very Large Crude Carriers", la deuxième plus grosse catégorie de tankers transportant du brut) avec la surabondance de navires continuant à être le facteur dominant sur les marchés", ont souligné les analystes du courtier MJLF.

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