Lisbonne (awp/afp) - La banque portugaise BPI a cédé jeudi le contrôle de sa filiale angolaise BFA à l'opérateur de télécommunications angolais Unitel, se pliant ainsi à une demande de la Banque centrale européenne (BCE), a-t-elle annoncé dans un communiqué.

En vendant 2% du capital de BFA au groupe angolais, qui en possédait déjà 49,9%, la banque portugaise a réduit sa part à 48,1%, alors que celle d'Unitel, dirigé par la femme d'affaires angolaise Isabel dos Santos, est passée à 51,9%, précise la BPI.

La transaction, dont le prix s'est élevé à 28 millions d'euros, permet à la BPI de réduire son exposition à la dette de l'Etat angolais, jugée trop risquée par la BCE.

Avec l'entrée en vigueur en 2015 de nouvelles règles européennes de supervision bancaire, BPI avait vu son ratio de fonds propres pénalisé par sa présence, via sa filiale BFA, en Angola.

La BCE avait donné à la BPI jusqu'au 10 avril 2016 pour diminuer ces risques, avant d'accorder un délai supplémentaire pour permettre aux principaux actionnaires de la BPI, la banque espagnole CaixaBank et Isabel dos Santos, de surmonter leurs divergences.

Après des mois de blocage, Mme dos Santos avait fini en septembre par s'abstenir lors d'un vote des actionnaires de la BPI sur la modification des statuts, ouvrant la voie au succès de l'Offre publique d'achat (OPA) lancée par CaixaBank.

En contrepartie, la fille aînée du président angolais José Eduardo dos Santos a pu obtenir le contrôle de la banque BFA.

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