Madrid (awp/afp) - La banque espagnole Banco Santander, première de la zone euro, a publié jeudi un bénéfice net en baisse de 14% au troisième trimestre sur un an, à 1,46 milliard d'euros, plombé par les coûts d'intégration de Banco Popular rachetée début juin.

Ce résultat est nettement inférieur aux prévisions des analystes rassemblées par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 1,87 milliard d'euros.

Santander explique dans un communiqué avoir dû notamment prendre en compte "des éléments exceptionnels de 300 millions d'euros liés à l'intégration de Popular", l'ancienne sixième banque espagnole acquise pour un euro symbolique.

L'opération, déclenchée en quelques heures alors que Banco Popular était jugée au bord de la faillite, a eu lieu dans le cadre d'un nouveau mécanisme d'intervention de la Banque centrale européenne (BCE), qui a évité un sauvetage avec de l'argent public.

Banco Santander confirme néanmoins ses objectifs financiers, prévoyant notamment "un bénéfice par action à deux chiffres en 2018".

Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net a grimpé de 10% à 5 milliards d'euros.

Au troisième trimestre, le produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaire, a progressé de 11% à près de 8,7 milliards d'euros.

Le taux de fonds propres durs, qui mesure la solidité financière de la banque, s'est amélioré, après avoir reculé au 2e trimestre sous l'effet de l'acquisition de Popular. Il est passé à 10,8% contre 9,58% fin juin.

Santander a réalisé en juillet une augmentation de capital de 7 milliards d'euros pour renforcer sa solidité financière.

Le taux de créances douteuses, soit la proportion de crédits risquant de ne pas être remboursés, reflue à 4,24% contre 5,37%.

Santander a vendu en août au fonds d'investissement Blackstone le portefeuille immobilier -composé d'actifs toxiques- de Banco Popular, évalué à 10 milliards d'euros.

afp/al