Madrid (awp/afp) - La première banque de la zone euro par capitalisation, l'espagnole Banco Santander, a publié mercredi un bénéfice net divisé par deux au deuxième trimestre, à 1,28 milliard d'euros contre 2,54 milliard un an plus tôt, plombé par des éléments exceptionnels et les taux de change.

Les analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset s'attendaient en moyenne à un résultat net de 1,23 milliard.

"Nous réaffirmons nos objectifs d'augmenter le bénéfice et le dividende total par action en 2016, malgré la détérioration des conditions macroéconomiques", a assuré la présidente de la banque, Ana Botin, citée dans un communiqué.

Sur l'ensemble du premier semestre, le bénéfice net a fondu de 31,7% à 2,911 milliards d'euros, ce que la banque attribue à "des éléments exceptionnels et (aux) taux de change" défavorables face à l'euro dans les principaux marchés où elle est présente.

Banco Santander a notamment essuyé des coûts de restructuration de 475 millions d'euros au deuxième trimestre, selon le communiqué. Elle a annoncé début avril vouloir supprimer jusqu'à 1.200 postes en Espagne.

Le Royaume-Uni est resté le plus gros contributeur au bénéfice net (20%), devant l'Espagne (15%) et le Brésil (19%).

Son bénéfice net a baissé de 11,8% à 656 millions de livres sterling au Royaume-Uni sur le semestre à cause d'un "nouvel impôt sur les banques".

Ana Botin a assuré fin juin que Banco Santander resterait "engagée" au Royaume-Uni, après le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne, où elle compte 26.000 employés.

En Espagne, en pleine reprise économique, le bénéfice net a progressé de 7,6% à 616 millions sur le semestre.

Le taux de fonds propres durs, dit CET1 fully loaded et mesurant la capacité de Banco Santander à faire face à une crise, s'élevait fin juin à 10,36%, contre 10,27% fin mars. Elle vise un ratio supérieur à 11% en 2018.

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