New York (awp/afp) - Bank of America a dépassé les attentes au deuxième trimestre, grâce à la fois à une hausse des crédits à la consommation et à une augmentation des volumes des dépôts qui lui ont permis de compenser une baisse des recettes générées par les traders.

Le bénéfice net a bondi de 11% à 4,91 milliards de dollars, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 46 cents contre 43 cents attendus en moyenne par les analystes financiers.

Le chiffre d'affaires trimestriel de 22,83 milliards de dollars, en hausse de 7,25% sur un an, est également supérieur aux 21,78 milliards escomptés en moyenne.

"L'activité des clients demeure solide (...) avec une hausse des prêts et des dépôts", a commenté le directeur financier Paul Donofrio, cité dans le communiqué, soulignant que la banque de détail a enregistré "son meilleur trimestre depuis une décennie".

En effet, les revenus de cette division ont augmenté de 9,1% à 8,51 milliards de dollars pour un bénéfice net de 2,03 milliards de dollars, en hausse de 21,4%.

Les dépenses des consommateurs détenant les cartes de crédit et de débit de Bank of America ont augmenté de 6%, tandis que les prêts ont progressé de 8% et les dépôts des épargnants de 9%.

La banque de Charlotte (Caroline du nord), qui teste actuellement un concept d'agences bancaires automatisées, a répercuté à ses clients les hausses de taux d'intérêt effectuées par la banque centrale (Fed) dont les taux directeurs sont situés désormais entre 1 et 1,25% après avoir été nuls pendant près de dix ans.

Si la banque de détail est en forme, la banque d'affaires a, elle, souffert de la faible volatilité sur les marchés financiers lors des trois derniers mois.

Après un bond de 27% au premier trimestre, les recettes générées par les activités de courtage de BofA ont diminué de 9% à 3,2 milliards de dollars, dont un plongeon de 14% pour la spéculation des produits financiers liés aux matières premières, aux devises, et aux taux (FICC ou Fixed Income). Le courtage des titres financiers, a, lui, augmenté de seulement 3% en raison d'un "ralentissement" de l'activité sur les marchés de gré à gré.

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