D'un point de vue sectoriel, le recul des valeurs de l'énergie a compensé les gains des valeurs financières.

Wall Street était également en attente du vote du Parlement grec sur l'accord conclu lundi entre la Grèce et ses créanciers et le Premier ministre grec peine à convaincre les députés d'approuver le texte.

"Nous en sommes à un point où on commence à se sentir las", a dit Keith Bliss (Cuttone & Co). "Nous sommes épuisés par toutes ces histoires, par la Grèce, par le fait d'observer la Chine si attentivement, par les discussions sur le nucléaire iranien".

S'exprimant devant une commission parlementaire, Janet Yellen a dit que la Fed restait disposée à relever les taux cette année, pour autant que le marché de l'emploi s'améliore de façon régulière et que les perturbations à l'étranger n'affectent pas gravement l'économie américaine.

"Une hausse des taux sera de bon aloi pour les actions américaines car il faut à présent à l'économie quelque chose d'autre que des taux adaptés à une situation de crise", a dit Terry Sandven (U.S. Bank Wealth Management).

"Le rythme de remontée des taux d'intérêt est plus important que son calendrier dans la mesure où les investisseurs restent attentistes, avec un léger biais baissier".

Autre point d'intérêt pour le marché: la "saison" des résultats qui est proprement lancée. Les sociétés américaines ont peut-être subi au deuxième trimestre leur plus forte baisse du chiffre d'affaires en près de six ans, tandis que leur bénéfice aurait diminué de 2,9%, selon des estimations de Thomson Reuters.

"Ce qui est plus important que les résultats du deuxième trimestre, ce sont les prévisions qui seront données pour le second semestre, surtout pour industrielles et les biens de premières nécessité", a observé Jeremy Zirin (UBS Wealth Management).

Incertitude économique chinoise et dollar fort seront aussi surveillés de près au regard des résultats des sociétés.

L'indice Dow Jones a perdu 3,41 points (0,02%) à 18.050,17 points. Le Standard & Poor's 500 a cédé 1,55 point (0,07%) à 2.107,40 points. Le Nasdaq Composite a laissé 5,95 points (0,12%) à 5.098,94.

Aux valeurs, Bank of America a gagné 3,2%, stimulant l'indice S&P des financières qui a pris 0,74%, alors que celui des énergétiques a cédé 1,62%. La banque a publié mercredi son bénéfice trimestriel le plus élevé en près de quatre ans, grâce à une amélioration de son activité de prêts immobiliers et à une nouvelle baisse de ses coûts, qui sont tombés à leurs plus bas niveaux depuis la crise financière.

La biotech Celgene a bondi de 7%, en réaction au rachat de Receptos, susceptible de lui apporter une nouvelle thérapie de la sclérose en plaques. Receptos a pris 11%.

Delta Air Lines a gagné 0,76% mêmes si la compagnie aérienne, malgré un bon de son bénéfice trimestriel, est pessimiste pour sa performance commerciale du troisième trimestre en raison de la fermeté du dollar.

Intel et Netflix ont publié leurs résultats trimestriels juste après la clôture. En après-Bourse, Intel gagnait 6% et Netflix 10,5%.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Tanya Agrawal