Madrid (awp/afp) - La quatrième banque espagnole par la capitalisation, Bankia, a publié vendredi un bénéfice net en baisse de 21,22% à 245 millions d'euros au deuxième trimestre, sur fond de taux d'intérêt très faibles en zone euro.

Les analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset tablaient en moyenne sur un résultat net de 237 millions d'euros, comme au premier trimestre.

Bankia avait dégagé un bénéfice net de 311 millions d'euros au deuxième trimestre 2015.

Le produit net bancaire, correspondant à la valeur ajoutée créée par la banque, a reculé de 21,44% à 546 millions d'euros.

Sur l'ensemble du premier semestre, le bénéfice net s'affiche en recul de 13,4% à 481 millions et le produit net bancaire de 19,1% à 1,12 milliard, selon un communiqué.

"Ce recul s'explique par la déconsolidation de City National Bank de Florida après sa vente en 2015, la dépréciation des bons de la Sareb (structure de défaisance chargée en Espagne de recueillir et liquider les actifs immobiliers toxiques des banques ayant bénéficié d'aides publiques) et la baisse des taux d'intérêt", explique Bankia dans son communiqué.

La vente de City National Bank de Florida a eu un impact négatif de 72 millions d'euros dans ses comptes, détaille la banque. La dépréciation des bons de la Sareb lui a coûté 78 millions, la baisse des taux d'intérêt 85 millions et le retrait des "clauses plancher" 21 millions.

Ces clauses empêchaient de diminuer les intérêts sur des prêts à taux variables, très courants en Espagne, même en cas de diminution des taux de la Banque centrale européenne (BCE), qui servent de référence. La justice a condamné les banques espagnoles à rembourser les sommes perçues.

Pour autant, Bankia a continué à réduire ses coûts et ses provisions. L'établissement bancaire a réussi par conséquent à ramener son taux de créances douteuses, lié à des prêts risquant de ne pas être remboursés, de 10,5% fin mars à 9,8% fin juin.

Son taux de fonds propres durs, appelé CET1 fully loaded et très suivi par les analystes, est ressorti à 12,89%, contre 12,52% à fin mars. Il mesure sa capacité à faire face à une crise.

afp/rp