Chronique bancaire publiée le 20 février 2018 sur le site de la Tribune de Genève.

Les chantres du protectionnisme, de l'« America First », du contrôle des frontières et autre repli sur soi monopolisent depuis un certain temps l'actualité. Existe-t-il des poches de résistances à ce rouleau compresseur isolationniste ? La réponse est affirmative, l'Asie se positionnant clairement en contradicteur de cette doctrine. Un exemple flagrant est la relance de l'axe légendaire de « la route de la soie ». La Chine, initiatrice de cette vision par son projet « One belt, one road», veut en effet redonner tout son éclat à cette route mythique qui a jadis été le berceau d'importants échanges commerciaux. Une période faste où la soie, la céramique et autres matières premières traversaient une multitude de pays pour inonder de produits tant l'Europe que l'Orient. L'Asie, l'Europe de l'Est, le Moyen-Orient et l'Afrique sont en première ligne des investissements colossaux que la Chine veut entreprendre dans 60 pays labellisés « route de la soie » que ce soit par voie terrestre ou par voie maritime. Les développements se feront dans plusieurs secteurs : l'infrastructure, la télécommunication, les services ainsi que le tourisme. Un premier grand projet a d'ailleurs déjà vu le jour en 2014 : la liaison de la ville de Chongqing en Chine à Duisburg en Allemagne par chemin de fer transcontinental en seulement 16 jours (le même voyage en bateau prend le double de temps). Un autre, en 2016 où un convoi de 250 containers a relié la Chine (Kashgar) à la mer d'Arabie (Gwadar) en traversant le Pakistan. En outre, près de 200 projets touristiques sont prévus et 150 millions de personnes voyageront dans les pays embrassant la « route de la soie » dans les 3 ans à venir. Vu sous cet angle, le libre-échange a encore de beaux jours devant lui, ouvrant un potentiel d'investissement thématique intéressant. Les professionnels du placement s'intéressent au thème « One belt, one road » notamment au moyen de fonds de placement.

Exergue : Vu sous cet angle, le libre-échange a encore de beaux jours devant lui, ouvrant un potentiel d'investissement thématique intéressant.


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