La banque britannique a dit avoir dégagé une perte de 1,1 milliard de livres sur la vente de 33% dans Barclays Africa Group à laquelle s'ajoute une charge pour dépréciation de 1,1 milliard de livres supplémentaires.

Barclays avait réduit le mois dernier sa participation dans Barclays Africa Group à 15%, tournant la page de près d'un siècle d'une présence majeure sur le continent africain pour se concentrer sur les marchés britannique et américain.

Les pertes subies illustrent le prix que le directeur général Jes Staley est prêt à payer pour assurer le développement des activités de banque d'investissement dont il a fait le moteur du retour à la croissance.

Barclays a aussi achevé la réduction de ses activités non stratégiques promises à une cession sous le seuil des 25 milliards de livres, ce qui signifie que le solde peut désormais être réintégré au sein de la banque.

"L'achèvement de ses deux opérations majeures marque la fin de la restructuration de Barclays Group et rapproche la date à laquelle nos actionnaires vont pouvoir bénéficier de la pleine capacité bénéficiaire de nos activités", a dit Jes Staley dans un communiqué.

Il a dans la foulée annoncé un nouvel objectif à long terme d'une rentabilité des fonds propres supérieure à 10% sans préciser de calendrier pour sa réalisation.

Hors impact de la cession des activités africaines et des charges liées aux litiges, la rentabilité des fonds propres ressortait à 8% à la fin du premier semestre.

HAUSSE DU TITRE

Vers 08h30 GMT, après avoir ouvert en baisse, l'action est en hausse de près de 1 % à la Bourse de Londres, alors que l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes se replie de 0,94%.

La cession de la participation de Barclays Africa Group a contribué à améliorer le ratio de fonds propres durs CET1 à 13,1%.

Le bénéfice imposable du premier semestre est ressorti en hausse de 15%, soit une progression moins marquée que prévu, à 2,3 milliards de livres.

Selon un consensus fourni par la banque britannique, les analystes financiers avaient anticipé un total de 2,7 milliards.

Dans la banque d'investissement, le profit des activités de marché a reculé de 5% sur la période à 2,6 milliards de livres et la faiblesse de la volatilité s'est traduite par une chute de 20% des profits des activités de trading sur l'obligataire en partie compensée par une hausse de 18% sur le trading sur le crédit tandis que les bénéfices du trading sur actions sont restés stables.

Les autres grandes banques d'investissement internationales ont aussi vu leurs activités de trading affectées par la faiblesse de la volatilité qui pèse sur les volumes de transactions.

Depuis son arrivée à la tête de la banque en décembre 2015, Jes Staley a réduit sa présence géographique et mis l'accent sur la banque d'investissement, une stratégie dont les résultats ont été en partie contrecarrés par le coût des nombreux litiges dans laquelle la banque s'est trouvée impliquée et qui ne sont pas tous soldés.

Barclays a d'ailleurs passé une provision plus élevée que prévu de 700 millions de livres au titre de la commercialisation litigieuse de produits d'assurance de prêts.

(Marc Joanny pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Lawrence White et Andrew MacAskill

Valeurs citées dans l'article : Barclays Africa Group Ltd, Barclays