La banque britannique a pour régulateur le DFS, le département de services financiers de l'Etat de New York, ce qui n'est pas le cas des cinq autres banques qui ont accepté un accord groupé avec la FCA (Financial Conduct Authority) britannique, la CFTC (Commodity Futures Trading Commission) américaine et la Finma helvétique.

UBS, HSBC, Royal Bank of Scotland, Citigroup et JP Morgan ont accepté de verser des amendes cumulées de 3,4 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) pour mettre un terme aux enquêtes sur des soupçons de manipulation des taux de change par plusieurs de leurs traders.

Le DFS new-yorkais est dirigé par le superintendant Benjamin Lawsky, qui s'est montré farouchement déterminé à sanctionner les errements des banques ces dernières années.

On ignore si les services de Lawsky ont empêché Barclays de se joindre à l'accord où si la banque britannique a choisi de se retirer de crainte qu'elle ne perde sa licence bancaire à Londres si elle reconnaissait des manquements.

Dans un communiqué, Barclays a dit avoir eu des discussions "constructives" avec la FCA et CFTC et avoir espéré parvenir à un accord semblable à celui conclu avec les cinq autres établissements.

"Toutefois, à la suite de discussions avec les régulateurs et d'autres autorités, nous avons conclu qu'il était dans l'intérêt du groupe de chercher un règlement plus général et coordonné", dit le communiqué sans autre précision.

Benjamin Lawsky, qui a commencé en février son enquête sur les manipulations présumées des taux de change, a choisi de ne pas s'associer au règlement négocié par les autres régulateurs car il en jugeait les termes trop conciliants, a dit à Reuters une source proche du dossier.

Le superintendant avait fait parler de lui en 2012 en menaçant de révoquer la licence d'une autre banque britannique, Standard Chartered.

La réglementation bancaire est fragmentée entre Etats et autorités fédérales aux Etats-Unis, en fonction des différents domaines d'activité des banques.

Le DFS new-yorkais, créé en 2011, supervise 87 filiales américaines de banques étrangères, dont Barclays, Deutsche Bank ou BNP Paribas, mais il ne régule pas les branches américaines de HSBC, RBS ou UBS.

(Steve Slater, Véronique Tison pour le service français)