Pékin (awp/afp) - Le premier groupe minier canadien Barrick Gold a annoncé jeudi avoir cédé au chinois Shandong Gold Mining, pour près d'un milliard de dollars US, la moitié d'une mine aurifère en Argentine, et conclu avec lui "un accord de coopération stratégique".

Le groupe chinois, qui doit son nom à la province du Shandong (est du pays) où il est basé, va acquérir 50% de la mine de Veladero, pour 960 millions de dollars, a annoncé Barrick Gold dans un communiqué.

Ce site minier possède des réserves prouvées et probables de 6,7 millions d'onces (environ 208.000 kg). Au moins 770.000 onces devraient en être tirées cette année, selon l'entreprise.

Le fruit de cette vente est destiné à poursuivre le "désendettement" du groupe: Barrick Gold, qui poursuit sa restructuration, est déjà engagé dans un vaste programme de cessions d'actifs afin d'alléger sa dette.

Le géant canadien, dont la production a fondu de 10% l'an dernier, a prévu au cours des deux prochaines années de réduire de près de 3 milliards son endettement pour le ramener à 5 milliards de dollars fin 2018.

Mais au-delà de l'opération concernant Veladero, dont la finalisation est prévue d'ici fin juin, Barrick Gold et Shandong Gold Mining réfléchissent à une possible exploitation de concert du dépôt aurifère de Pascua-Lama, situé dans la même région argentine.

Enfin, toujours dans le cadre de l'accord "stratégique" qu'ils ont noué, les deux groupes "évalueront les opportunités d'investissements (communs) dans la très prometteuse ceinture El Indio Gold Belt", à la frontière de l'Argentine et du Chili.

Les ambitions internationales de Barrick "impliquent de nouer des relations durables et confiantes avec la Chine et les meilleurs groupes chinois", a commenté le président exécutif du géant canadien, John Thornton.

Il voit dans Shandong Gold "le partenaire idéal pour exploiter les richesses inexploitées de la ceinture aurifère El Indio".

Fondé en 1996 et coté à Shanghai, Shandong Gold Mining a des poches profondes, avec une capitalisation de près de 10 milliards de dollars, et un désir de s'étendre à l'étranger.

Une façon de répondre à une demande toujours très robuste en Chine pour le métal jaune, qui fait figure de placement sûr alors que les flux de capitaux vers l'étranger sont drastiquement restreints par Pékin.

La demande chinoise d'or en lingots et médailles (dite demande d'investissement) a bondi de 25% en 2016, à 284,6 tonnes, selon les chiffres du Conseil mondial de l'or (CMO).

afp/jh