L'action Barry Callebaut s'adjugeait 9% ce matin en Suisse après que le presseur de fèves de cacao ait fait état de ses comptes semestriels. Certes, ses résultats en baisse sont “affectés par la faiblesse du marché des produits à base de cacao”. Mais le groupe déclare qu'il continue de faire mieux que son marché et il a de plus confirmé ses prévisions à moyen terme.

A la Bourse de Zurich ce matin, l'action Barry Callebaut prend 9% à 1.119 francs suisses quand l'indice SMI ne grappille que 0,3%.

Au terme du premier semestre (soit à fin février) de son exercice 2015/2016, qui clôturera fin août prochain, le presseur de fèves de cacao helvétique a vu le volume de ses ventes augmenter de 4,5% à 933.327 tonnes. Le groupe estime avoir 'nettement' surpassé un marché “en légère amélioration” malgré l''abandon intentionnel des contrats les moins rentables pour le cacao.'

Le CA correspondant prend 11,7% en devises locales, hausse ramenée à 5,6% en francs suisses, à 3,4 milliards de francs. Ce qui 'reflète l'impact négatif prévu de la faiblesse du marché des produits à base de cacao et un effet de change négatif important', commente le patron opérationnel du groupe, Antoine de Saint-Affrique.

'Affecté par la faiblesse du marché des produits à base de cacao', selon la direction, le résultat opérationnel se tasse de 0,4% en devises publiées (- 8,4% en francs suisses) à 200,7 millions de francs. Enfin, le résultat recule de 12,5% en devises locales à 107,9 millions de francs (- 18,5% en francs suisses).

Notons cependant que la génération de cash flow disponible est redevenue positive à hauteur de 220,4 millions de francs sur l'exercice, contre - 142,8 millions un an plus tôt, ce qui a permis de réduire l'endettement net de 14,1% à 1,5 milliard de francs.

Le directeur général, Antoine de Saint-Affrique, qualifie ces résultats de 'solides', et ce 'malgré des conditions de marché très difficiles.' Estimant que cette publication est 'parfaitement conforme (aux) attentes', M. de Saint-Affrique a aussi estimé que “l'année restera difficile du point de vue de la rentabilité, en raison de la situation actuelle du marché des produits à base de cacao”.

Mais il ajoute qu'il entend malgré tout rétablir la génération de résultat d'exploitation par tonne (215 francs par tonne sur le semestre, - 4,5% en devises locales). “Nous nous réjouissons de voir que nos actions commencent à porter leurs fruits. Nous confirmons nos objectifs à moyen terme”, termine Antoine de Saint-Affrique. Soit une hausse des volumes de 4 à 6% l'an d'ici 2018 et un résultat d'exploitation mieux orienté en devises locales.


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