Si le bénéfice trimestriel avant intérêts et taxes (Ebit), hors exceptionnels, du groupe chimique allemand s'est élevé à 2,51 milliards d'euros, un résultat quasiment conforme au consensus des analystes interrogés par Reuters, celui des activités complexes de matériaux de spécialité a été inférieur aux attentes.

Or ces activités, qui nécessitent de s'adapter aux besoins spécifiques des clients, ont été désignées par BASF comme les moteurs de sa croissance mais elles pâtissent du renchérissement des matières premières.

Le groupe allemand, engagé dans une réorganisation, a prédit une amélioration d'ici la fin de l'année alors que son directeur technologique, Martin Brudermüller, prend ce vendredi la présidence du directoire.

Il a déclaré qu'il visait toujours jusqu'à 10% de hausse de son bénéfice d'exploitation cette année.

Le titre gagne 0,83% dans les premiers échanges en Bourse de Francfort, l'une des plus fortes hausses de l'indice Dax (+0,45%) et de l'indice de la zone euro EuroStoxx 50 (+0,08%).

Dans le cadre de sa réorganisation, BASF est prêt à débourser plus d'un milliard d'euros pour racheter des actifs dans les semences agricoles à son compatriote Bayer. Il prévoit aussi de fusionner ses activités dans le pétrole et le gaz avec son concurrent DEA et d'introduire cette entité en Bourse.

Il a annoncé jeudi la fusion de ses activités de produits chimiques pour l'industrie du papier et de l'eau avec celles du groupe américain Solenis, ce qui va donner naissance à une activité affichant un chiffre d'affaires proforma de 2,4 milliards d'euros.

Son chiffre d'affaires a reculé de 1% à 16,65 milliards d'euros au premier trimestre, contre 16,68 milliards attendus par le marché.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Ludwig Burger