"BASF détiendrait la majorité du capital de la coentreprise. Une introduction en Bourse de cette coentreprise serait une option à moyen terme", déclare dans un communiqué le groupe allemand, qui cherche à se recentrer sur ses activités chimiques et plastiques.

BASF ajoute que rien ne garantit que ces négociations aboutiront à un accord.

En mai, le président du directoire de BASF, Kurt Bock, avait déclaré que la contribution du pôle énergie aux bénéfices du groupe diminuait en raison de la faiblesse des prix du pétrole et que le groupe allait se concentrer sur le développement de ses activités de chimie et d'agrochimie.

Wintershall a représenté environ 8% du bénéfice d'exploitation du groupe depuis le début de l'année, tout comme en 2016, contre plus de 20% en 2015.

Cette baisse reflète la chute des prix du pétrole et les tensions en Libye, l'un des principaux fournisseurs de Wintershall. La division de BASF exploite également des sites en Norvège et en Russie.

Ces discussions vont dans la bonne direction pour BASF, juge Patrick Lambert, de chez Raymond James. Il estime entre 10 et 12 milliards d'euros la valorisation de Wintershall.

Le bénéfice d'exploitation ajusté de l'activité pétrole et gaz de Wintershall s'est établi à 533 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2017.

Depuis deux ans, BASF, qui fabrique entre autres des convertisseurs catalytiques, des vitamines et des mousses chimiques, multiplie les acquisitions.

En octobre, le numéro trois mondial de l'agrochimie a racheté une partie des activités de semences et d'herbicides de Bayer pour 5,9 milliards d'euros. Auparavant, il avait acquis en septembre l'activité de polyamides de Solvay pour 1,6 milliard d'euros.

En juin 2016, Bayer a repris Chemetall, filiale spécialisée dans les traitements de surface de l'américain Albemarle, pour 3,2 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros).

Le titre BASF prend 3,13% à 95,3 euros vers 15h05 GMT en Bourse de Francfort, signant la plus forte hausse du Dax, qui avance de 0,44% à ce stade.

(Ludwig Burger; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Solvay, Bayer, BASF