Le chimiste allemand estime dorénavant que son chiffre d'affaires subira une baisse pouvant atteindre jusqu'à 5% en 2018, ressortant ainsi en deçà de 35 milliards d'euros, son objectif jusqu'à présent.

L'excédent brut d'exploitation (EBE, Ebitda) annuel, hors exceptionnels, diminuerait dans la même proportion, n'égalant plus celui de 2017 comme Bayer le prévoyait auparavant.

La valeur moyenne de la parité euro/dollar durant le premier trimestre a augmenté de 14% par rapport à la période comparable de 2017, un mauvais point pour les sociétés qui exportent.

L'Ebitda ajusté de Bayer au premier trimestre a baissé de 5% à 2,90 milliards d'euros, en raison surtout d'une baisse des ventes de produits d'hygiène grand public. Il est cependant supérieur au consensus qui le donnait à 2,83 milliards d'euros.

Le bénéfice net s'est lui tassé de 6,2% à 1,954 milliard d'euros.

La division santé grand public a vu son Ebitda ajusté chuter de plus de 20% à 313 millions d'euros, en raison de perturbations logistiques aux Etats-Unis et également du fait que les autorités chinoises ont décidé que deux produits de soin de la peau devaient être reclassés en médicaments délivrables sur ordonnance.

Le chimiste allemand a sinon confirmé son intention de finaliser d'ici la fin du deuxième trimestre l'acquisition de Monsanto, spécialiste américain des semences, pour près de 51 milliards d'euros.

L'opération, signée en septembre 2016, devrait recevoir l'aval des autorités américaines ce mois-ci, ont dit des sources proches du dossier la semaine passée, tandis que la Commission européenne a autorisé lundi sous conditions le rachat d'actifs de Bayer par BASF.

L'action gagne 1,35% dans les premiers échanges à la Bourse de Francfort, dont l'indice Dax-30 perd 0,11% dans le même temps. Bayer réalise pour l'instant le plus gros gain de l'indice EuroStoxx 50.

(Ludwig Burger; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Bertrand Boucey)