En hausse de 1,58% à 118,65 euros, Bayer signe la plus forte progression du Dax. Les investisseurs saluent la cession d'une partie de ses activités semences et herbicides à son concurrent BASF pour 5,9 milliards d'euros. Cette vente devrait permettre au groupe allemand de recevoir le feu vert des autorités de la concurrence pour le rachat de son concurrent américain Monsanto pour 56 milliards d'euros. De plus, le fruit de la cession permettra à Bayer de refinancer un part de cette acquisition majeure. Dans une note, Jefferies souligne la pro-activité de Bayer.

Grâce à cette cession, le groupe allemand devrait en effet respecter le calendrier de la fusion qui prévoit un rachat de Monsanto début 2018. L'accord passé avec BASF est d'ailleurs conditionné à la réalisation du rachat de Monsanto, a rappelé le broker.

Le bureau d'études a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 132 euros sur Bayer.

L'acheteur, BASF, se frotte également les mains. Avec le rachat des semences LibertyLink (coton, colza, soja...) et des pesticides Liberty et Basta, le numéro trois mondial de l'agrochimie, entre de plain-pied dans un nouveau marché pour lui. Les activités acquises ont dégagé en 2016 un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros, soit 2,3% du chiffre d'affaires global 2016 de BASF (2,7% de celui de Bayer).

Dans un communiqué, BASF s'est félicité d'avoir saisir l'occasion d'acquérir des actifs très attrayants dans des marchés et des cultures de premier plan. Le groupe s'est enfin engagé à maintenir les 1 800 emplois des divisions qu'il acquiert pendant au moins trois ans après la validation définitive du rachat.

En Bourse, BASF cède toutefois 0,58% à 88,79 euros, en raison de l'importance de l'opération et des risques opérationnels qu'elle peut représenter.