Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture sans grand chanegment à Wall Street, après une baisse de plus de 1% mardi.

À Paris, le CAC 40 recule de 0,44% à 5 320,47 vers 12h35 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,32% et à Londres, le FTSE cède 0,03%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,44%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,39% et le Stoxx 600 0,45%.

L'audition de Jerome Powell par la commission des Services financiers de la Chambre des Représentants, a ravivé le sentiment d'aversion au risque mardi lorsque le successeur de Janet Yellen a souligné que l'économie américaine s'était renforcée ces dernières années, poussant les marchés à revoir à la hausse la probabilité d'avoir non pas trois mais quatre hausses des taux cette année.

Conséquence directe: le rendement des Treasuries à 10 ans est remonté au-dessus de 2,9%, même s'il est repassé sous ce seuil mercredi.

"Le ton moins accommodant de Jerome Powell et la statistique décevante des commandes de biens durables en janvier aux Etats-Unis expliquent le mouvement de vente sur les marchés actions. Les PMI chinois ont également été une source de déception," commente Benjamin Schroeder, chargé de la stratégie chez ING Bank.

Les indices PMI officiels chinois montrent en effet un ralentissement de la croissance dans les services comme dans le secteur manufacturier, et pour ce dernier, la baisse est la plus marquée enregistrée depuis plus d'un an et demi. Ces chiffres pourraient toutefois avoir été faussés par les célébrations du nouvel an lunaire en milieu de mois.

Du côté des indicateurs européens, l'inflation en zone euro a légèrement fléchi en février mais l'inflation de base, surveillée de près par la Banque centrale européenne (BCE), est restée stable.

Les investisseurs prendront connaissance à 13h30 GMT de la deuxième estimation du PIB américain au dernier trimestre 2017.

BARNIER FAIT BAISSER LA LIVRE

Sur le marché des changes, le dollar gagne 0,17% face à un panier de devises de référence, amplifiant sa hausse de la veille, après avoir touché dans la matinée un plus haut d'environ trois semaines. L'euro abandonne 0,1% à 1,2220 dollar après être tombé brièvement sous 1,22, son plus bas niveau depuis la mi-janvier.

La livre sterling, au plus bas depuis deux semaines face au billet vert, souffre quant à elle des déclarations de Michel Barnier, le négociateur en chef de L'Union européenne sur le Brexit, qui a appelé Londres à "accélérer le rythme" des discussions pour mener à bien l'accord sur la transition après la sortie du Royaume-Uni de l'UE.

Aux valeurs, Bayer cède 3,16% à la suite d'un repli de son résultat brut d'exploitation trimestriel, affecté par des rabais accordés aux distributeurs sur les produits phytosanitaires au Brésil et par la faiblesse de la devise de ce pays. Le titre n'a pas profité des informations de Reuters selon lesquelles la Commission européenne s'apprête à approuver sous condition le rachat de Monsanto.

A Paris, le titre BioMérieux chute de 9,79% après la publication de ses résultats annuels et la présentation de prévisions 2018 inférieures aux attentes du marché.

Solvay perd 2,81%; le groupe chimique belge prévoit un ralentissement de sa croissance cette année, avec une baisse de la rentabilité de ses activités de chimie traditionnelle.

A la hausse, l'allemand Dialog Semiconductor gagne 6,61% après l'annonce de bons résultats du quatrième trimestre, avec un chiffre d'affaires record.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut perdent environ 0,2%.

(Edité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga

Valeurs citées dans l'article : Solvay, Bayer, Dialog Semiconductor, bioMerieux