Francfort (awp/afp) - Le groupe allemand Bayer, en passe de racheter l'américain Monsanto, a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 10% en 2016, aidé par ses ventes de médicaments alors que sa division d'agrochimie est à la peine.

Son bénéfice net part du groupe a atteint 4,5 milliards d'euros, soit un peu moins qu'escompté par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur environ 4,7 milliards d'euros. Au seul quatrième trimestre, le bénéfice net a en revanche fondu de 26% à 453 millions d'euros.

Sur l'exercice écoulé, le groupe allemand a enregistré un chiffre d'affaires conforme aux attentes, de 46,8 milliards d'euros, ce qui constitue une hausse de 1,5% sur un an.

Les recettes ont une fois de plus été tirées par la poule aux oeufs d'or qu'est la division pharmaceutique. L'inventeur de l'aspirine a généré 5,4 milliards d'euros avec ses cinq traitements phares: l'anticoagulant par voie orale Xarelto, les anticancéreux Stivarga et Xofigo, le traitement ophtalmologique Eylea et le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire Adempas.

Sa division d'engrais et pesticides a à l'inverse vu ses recettes grignotées par les difficultés sur le marché sud-américain. Son bénéfice opérationnel (Ebit) a reculé de 16%, ce qui n'a cependant pas entamé celui de l'ensemble du groupe: l'Ebit de Bayer a crû de 13%, à un peu plus de 7 milliards d'euros.

Le groupe de Leverkusen (ouest) entend se renforcer considérablement dans le secteur de l'agrochimie en mettant la main sur Monsanto. Bayer s'est dit "en bonne voie" pour finaliser comme prévu d'ici la fin de l'année cette acquisition dévoilée en septembre dernier.

Il estime avoir progressé dans le financement du rachat et dans l'obtention des feux verts nécessaires pour boucler l'opération. "Les demandes d'autorisation ont déjà été déposées auprès des deux tiers des quelque 30 autorités" concernées, explique le groupe.

Les actionnaires de Monsanto ont approuvé en décembre la fusion entre le spécialiste des OGM et le groupe allemand pour 66 milliards de dollars. Les deux groupes se consacrent désormais à rassurer les autorités de la concurrence américaines et européennes, qui veulent s'assurer que les agriculteurs auront le choix entre différentes sortes de semences et de pesticides.

Pour l'exercice en cours, Bayer prévoit une croissance jusqu'à 5% de ses recettes, qui doivent atteindre "plus de 49 milliards d'euros" hors effets de change et à périmètre constant, et une progression autour de 5% de son bénéfice brut d'exploitation (Ebitda) hors éléments exceptionnels.

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