Berlin (awp/afp) - Le groupe allemand de chimie-pharmacie Bayer a relevé jeudi ses prévisions financières pour l'année en se basant sur une nette progression de ses bénéfices au premier trimestre et sur les performances de son activité de chimie plastique Covestro.

Sur les trois premiers mois de l'année, son bénéfice net a grimpé de 38% à 2,1 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 12% à 13,2 milliards d'euros.

Pour l'ensemble de l'année, le groupe, qui cherche toujours à boucler sa fusion avec le géant américain des OGM Monsanto, prévoit désormais que son chiffre d'affaires atteigne 51 milliards d'euros, contre 49 milliards d'euros prévu jusqu'à présent. Cela représenterait une hausse "importante" de 5% à 10% par rapport à 2016, à taux de change et périmètre constants.

Le bénéfice brut d'exploitation (Ebitda) hors éléments exceptionnels, qui a progressé de 14,9% à 3,9 milliards d'euros au premier trimestre, devrait signer pour l'ensemble de l'année une hausse de quelque 10%.

Outre les performances générales de l'ensemble du groupe, ce regain d'optimisme pour l'année s'explique aussi par les bons résultats de Covestro, que Bayer a décidé de placer en Bourse comme entreprise indépendante mais dont il détient une majorité du capital.

L'ensemble des activités restant entièrement sous le giron de Bayer ont contribué à la solide performance du premier trimestre, avec des ventes de médicaments en hausse de 9,6% à 4,3 milliards d'euros, une progression de 5,3% de celles de médicaments sans ordonnance et produits de parapharmacie, de 7,8% des ventes de produits de santé animale. Enfin, dans le domaine de l'agrochimie, le chiffre d'affaires trimestriel a gonflé de 6,3% à 3,1 milliards d'euros.

C'est dans ce secteur que Bayer veut devenir un géant mondial des pesticides et des semences en mettant la main sur Monsanto, et ce malgré l'image sulfureuse du fabricant de l'herbicide Roundup (glyphosate).

Ce mariage, qui serait la plus grosse acquisition jamais faite par un groupe allemand, a déjà été approuvé par les actionnaires de Monsanto fin décembre. Les deux groupes cherchent désormais à obtenir le feu vert des autorités de la concurrence des deux côtés de l'Atlantique, qui veulent être sûres que les agriculteurs auront le choix entre différentes sortes de semences et de pesticides.

En cas de succès, Bayer et Monsanto formeront un géant mondial de l'agrochimie pesant 23 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, et un groupe de près de 140.000 employés dans le monde.

afp/rp