"Les moteurs électriques seront intégrés dans nos marques principales", a déclaré le président du directoire, Harald Krüger, lors de la conférence de presse annuelle du constructeur bavarois.

Les voitures électriques de BMW étaient jusqu'à présent produites à part.

Même les lignes de production en Chine sont prêtes à fabriquer des batteries électriques, a dit le constructeur allemand, ajoutant attendre une clarification rapide des autorités chinoises sur le nouveau cadre réglementaire en préparation pour ce type de véhicules.

Le coût de la production en série de voitures électriques et les investissements dans les voitures autonomes induiront une hausse des investissements, a-t-il précisé.

"En raison des nécessaires investissements au départ, le budget recherche & développement pour les deux prochaines années sera probablement légèrement au-dessus de notre objectif de 5 à 5,5% de notre chiffre d'affaires" a précisé le directeur financier, Nicolas Peter.

REPASSER DEVANT MERCEDES ?

Le constructeur des BMW et Mini avait annoncé le 9 mars un bénéfice net 2016 en hausse de 8% et un chiffre d'affaires record de 94,16 milliards d'euros, mais son résultat avant intérêts et impôts (Ebit) a reculé de 2,2% à 9,39 milliards, avec une marge opérationnelle pour la division automobile en baisse à 8,9% contre 9,2% en 2015.

Un tiers des BMW produites l'année dernière étaient des SUV, un segment en si forte croissance que le constructeur augmente ses capacités de production et ajoute une version X7 à sa gamme.

Sur le marché américain, le groupe allemand table sur des ventes en légère hausse en 2017 après leur recul de l'année précédente.

BMW a affiché l'an dernier l'ambition de reconquérir la place de premier vendeur mondial de voitures de luxe qu'il a cédée en 2016 à son concurrent Mercedes Benz.

Le groupe vise une légère progression des volumes de vente, du chiffre d'affaires et du bénéfice cette année, avec une marge bénéficiaire de 8 à 10% dans le segment automobile, a précisé Harald Krüger.

Le titre BMW gagnait plus de 1,4% à 83,66 euros vers 14h30 GMT à la Bourse de Francfort, surperformant le sous-indice du secteur automobile du Stoxx 600, qui accusait un repli de 0,17% au même moment.

(Edward Taylor, Véronique Tison et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)